Melun : quatre mois de prison avec sursis pour avoir frappé sa voisine

De vraies tigresses. Deux femmes se sont bagarrées le 8 mars 2013 à Melun à la suite d’un conflit de voisinage. Et l’une semble avoir eu le dessus. Houria, 32 ans, mariée et mère de trois enfants dont l’un est handicapé, est en plein déménagement lorsqu’elle croise Erika. Celle-ci vit à l’étage du dessus chez ses beaux-parents, dans un trois pièces occupé par cinq personnes

C’est là que réside le problème : Houria a une dent contre ses voisins car ils font trop de bruit, et elle le fait savoir à Erika. Les deux femmes s’insultent et s’empoignent violemment. La scène se déroule devant des témoins, dont le mari d’Houria. Il finit par saisir sa femme alors qu’elle est assise à califourchon sur Erika qui, elle aussi, se défend. « J’étais en boule et je lui ai donné un coup de pied », admet-elle.
Deux fractures pour la victime
Suite à l’altercation, Houria ne fera pas constater ses blessures par un médecin. « Je ne savais pas quoi faire, avoue-t-elle. J’ai pourtant été au commissariat. » Elle y a déposé une main courante contre Erika, qui s’est vue prescrire 21 jours d’incapacité totale de travail (ITT) : elle a eu deux fractures, une au nez et l’autre au doigt.
Vues les blessures, le procureur a requis huit mois de prison avec sursis contre Houria pour « des faits qui portent atteinte à l’intégrité de l’autre ». « Après trois ans de nuisances, de railleries, de moqueries, on peut comprendre pourquoi Houria a craqué. Elle vit une période de stress et vient s’ajouter le déménagement », a défendu l’avocat de la défense, Me Fatthi Irguedi, soulignant que le problème de voisinage perdure depuis 2011.
Houria a été condamnée à quatre mois de prison avec sursis et 1 200 € à verser à la victime au titre des dommages et intérêts.
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