jeudi 30 avril 2015

Meuse : l’aide soignante accusée de vol de bijoux à trois résidentes de la maison de retraite condamnée

Enceinte de six mois, cette ancienne aide-soignante à la maison de retraite de Sommedieue âgée de 26 ans n’a pas pu se présenter devant la justice. Au grand dam des familles des victimes, présentes dans la salle d’audience du tribunal correctionnel de Verdun, ce mercredi.
La jeune femme est accusée d’avoir, entre le 20 juillet et le 4 août 2014, volé des bijoux à trois résidentes de la maison de retraite, dont deux atteintes de la maladie d’Alzheimer. Alliance, collier : des objets d’une grande valeur sentimentale. Qu’elle a pris « sans réfléchir », selon son avocate Me Creton, « parce qu’elle avait de grandes difficultés financières. »
L’une des résidantes est aujourd’hui décédée, à l’âge de 95 ans. Elle souffrait de la maladie de Parkinson : c’est l’alliance de son époux décédé en 2003 qu’elle portait autour du cou et qu’elle ne quittait jamais qui lui avait été dérobée, comme nous l’avait confié sa fille, en janvier 2014.

« Pas de licenciement pour faute grave ! »

Tous ces bijoux, six au total, l’aide soignante les a revendus dans deux magasins spécialisés de Verdun. C’est d’ailleurs comme cela que les gendarmes l’ont identifiée. Elle n’a jamais rien nié.
À ce moment-là, elle avait pris rendez-vous avec la direction de la maison de retraite de Sommedieue : « Il y a alors eu une rupture conventionnelle de contrat », détaille le juge Jouanny. La jeune femme travaillait dans l’établissement depuis un an. « Et bien bravo ! Vive la vie ! Je vole des personnes âgées et je bénéficie d’une rupture conventionnelle de contrat même pas d’un licenciement pour faute grave ! », lance Me Christophe Héchinger pour la partie civile. Avant d’ajouter : « C’est révélateur de la part de l’employeur qui avait sûrement peur des Prud’hommes. » L’avocat déplore que depuis les faits, la jeune femme n’ait pas fait de démarche envers les familles des victimes pour les indemniser « même de façon symbolique ». « Bien sûr, il n’y a pas de facture. C’étaient des objets vieux de quarante ans… »
Des faits particulièrement « détestables » pour la substitut du procureur Lise-Marie Millière, qui requiert deux mois de prison avec sursis.
Difficile pour l’avocate de la défense, Me Béatrice Creton, de sortir son épingle du jeu. « Elle a agi bêtement et elle le regrette profondément », dit l’avocate. Qui tique tout de même sur les demandes d’indemnisation des parties civiles : « Il n’y a pas de facture pour prouver la valeur des objets. »
Jugement : un mois de prison ferme. Les trois parties civiles ont été indemnisées à hauteur de 375 € pour le préjudice matériel et 300 € pour le préjudice moral.
http://www.estrepublicain.fr/edition-de-verdun/2015/04/29/sommedieue-l-aide-soignante-condamnee

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