mardi 16 juin 2015

Assises du Vaucluse : il tue sa femme et n'a plus le courage de se suicider !


 
Renvoyé devant la cour d'assises du Vaucluse, présidée par Luc Barbier, Michel Mogilka n'a pas contesté lors de l'instruction du dossier avoir, en novembre 2012, assassiné son épouse prénommée Claude. Cet Avignonnais âgé de 50 ans explique en substance qu'il avait l'intention de mettre fin à ses jours mais qu'il a différé son suicide pour "pouvoir profiter d'un jour ou deux de liberté" dont il avait été privé par son épouse qu'il qualifiait de "démon". Il n'aurait ensuite plus eu du tout l'envie de se suicider !

"Un caractère difficile et rigide"

Décrite comme étant "souriante, avenante, dévouée et énergique", Claude avait aussi un "caractère difficile et rigide" mais surtout un rapport à l'argent qualifié de "maladif". C'est ainsi elle qui, dans son ménage, tenait les cordons de la bourse, refusant que son mari ait une carte bancaire ou un accès aux comptes et l'obligeant à lui demander de l'argent quand il en avait besoin.
Se posant en victime de son épouse - mais aussi de ses parents, de son entourage et de son employeur - Michel Mogilka aurait, en raison d'une accumulation, décidé d'en finir car il n'en pouvait plus. Il avait écarté l'idée du divorce car pour lui "c'était compliqué car il aurait fallu vendre la maison".
Dépressif depuis des années, il a alors décidé de tuer sa femme avant de se suicider en partant du principe qu'elle ne supporterait pas sa disparition ! Il a ourdi son projet criminel et a acheté une arme et des munitions sur internet.
Le jeudi 1er novembre 2012, alors que son épouse était au travail, il s'était rendu en bord de Durance pour tester l'arme. Il découvrait alors qu'il s'agissait d'une arme à blanc totalement inoffensive. Après avoir partagé le repas de midi, il était allé chercher une massette dans son garage et avait frappé Claude à la tête alors qu'allongée sur le canapé du salon, elle regardait le journal télévisé du 13 heures de TF1. Il lui avait ensuite porté trois autres coups jusqu'à "ce qu'elle ne bouge plus".
Puis en début d'après-midi, il avait "profité de la vie" en allant "se saouler la gueule" dans un bar d'une galerie commerciale où il avait retrouvé un ancien collègue de travail. Le vendredi matin, après être allé chercher 2 000 € à la banque, il était allé acheter un cutter et une corde qui sera retrouvée accrochée dans le garage avec un noeud coulant.
De retour à sa maison, il avait bu des bières, pris des cachets et écrit des courriers pour ses enfants et son épouse en demandant pardon. Il avait ensuite appelé sa fille en lui annonçant qu'il avait tué sa femme et qu'il n'avait "pas eu le courage". La police était alors informée.
Du mardi 16 au vendredi 19 juin. L'avocat général Bernard Marchal au soutien de l'accusation. Me Jean-Michel Vancrayen est en défense.

http://www.laprovence.com/article/edition-avignon-grand-avignon/3453083/assises-du-vaucluse-il-tue-sa-femme-et-na-plus-le-courage-de-se-suicider.html

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