vendredi 21 août 2015

«Abus de pouvoir social» au Stade Toulousain : plainte classée sans suite

Beaucoup de bruit pour rien. La montagne médiatique après la plainte contre X déposée par l'ex- président du conseil de surveillance du Stade Toulousain, en décembre dernier, pour «abus de pouvoir social et complicité», au sein de l'emblématique club de rugby, a accouché d'une souris judiciaire. Le parquet vient en effet de classer sans suite cette affaire estimant qu'il n'y avait pas lieu de poursuivre les investigations dans un dossier où «aucune infraction n'a été constituée», ajoute une source proche du dossier. C'est donc la fin judiciaire d'un mini-psychodrame commencé en décembre 2014 chez les Rouge et Noir dans un contexte électrique davantage marqué par des luttes de pouvoir et des querelles intestines que par de réelles irrégularités visant des responsables ou des proches du club. Fin 2014, à la veille de l'assemblée générale de la société anonyme du Stade Toulousain (SASP), Eugène Passerat alors président du conseil de surveillance, avait mandaté son avocat afin d'engager une procédure pour «abus de pouvoir social». Cette plainte contre X visait un ou plusieurs dirigeants du Stade Toulousain, ou de ses sociétés commerciales partenaires, auxquels le plaignant aurait reproché de vouloir s'approprier le club pour servir leurs propres intérêts. Au détriment de la maison stadiste. Le dépôt de cette plainte avait braqué un peu plus les projecteurs sur la situation du club déjà affaibli sportivement par un début de saison chaotique. En coulisses, le déclenchement de la procédure avait aussi donné lieu à des déclarations sibyllines émanant de Guy Novès. «Certains éléments ne sont pas à la hauteur des joueurs. Est-ce que certains méritent ces joueurs-là ?», avait lancé, l'ex-manager des Rouge et Noir. Ambiance. Début février, le procureur de la République, Pierre-Yves Couilleau avait saisi la division financière du SRPJ de Toulouse pour enquêter. Après trois mois d'investigations, les enquêteurs ont transmis leur travail fin mai au parquet. L'enquête n'a débouché sur aucune garde à vue. Des perquisitions et de simples auditions avaient été menées, comme le veut la procédure. Mais aucune irrégularité n'a été constatée au sein de l'organe collégial du club. À l'issue de ces soubresauts internes, sans doute destinés à créer un surcroît d'agitation dans un contexte sportif tendu, Hervé Lecomte a succédé à Eugène Passerat au sein du conseil de surveillance du club. A peine ouverte, cette page judiciaire se referme en même temps qu'intervient ce week-end le coup d'envoi du Top 14 de rugby
http://www.ladepeche.fr/article/2015/08/21/2162970-abus-pouvoir-social-stade-toulousain-plainte-classee-suite.html

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