lundi 10 août 2015

Julien Coupat : retour sur un fiasco judiciaire

Au terme de sept années d'instruction, la juge d'instruction en charge de l'affaire Tarnac n'a finalement pas retenu la qualification de terrorisme. Un véritable coup de tonnerre judiciaire pour une décision qui prend en contre-pied le parquet de Paris : elle embarrasse aussi l'ancienne majorité qui avait beaucoup communiqué sur cette opération l'antiterroriste.
À l'arrivée, les huit militants du groupe de Tarnac, dont le leader Julien Coupat seront simplement renvoyés en correctionnelle pour «association de malfaiteurs».
Difficile de démêler le vrai du faux dans cette affaire initiée en 2008. Au cœur de l'énigme, les réelles aspirations du «groupe de Tarnac», basé en Corrèze et présenté comme proche de l'extrême gauche.
La machine médiatique s'emballe lorsque la police antiterroriste l'arrête Julien Coupat et 9 autres personnes le 11 novembre 2008.
La justice les accuse d'avoir saboté des lignes TGV. Si Julien Coupat et son épouse, Yildune Lévy ont reconnu avoir été présents sur les lieux au moment des faits, ils nient toute participation à l'opération. De plus en plus confuse, l'affaire vire à la polémique et la ministre de l'Intérieur de l'époque, Michèle Alliot-Marie, est même accusée d'instrumentalisation.
Les avocats des prévenus, Marie Dosé et William Bourdon, se sont réjouis de l'abandon de l'accusation terroriste. «C'est un désaveu total pour le parquet. Depuis le début, nos clients sont traités comme des terroristes, on se rend enfin compte que ce qualificatif ne tient pas».
http://www.ladepeche.fr/article/2015/08/10/2157417-julien-coupat-retour-sur-un-fiasco-judiciaire.html

Aucun commentaire: