mardi 1 septembre 2015

Un ado de 16 ans jugé à Mulhouse pour l'assassinat de sa petite soeur

Il y a un an presque jour pour jour, 3 enfants étaient restés seuls à la maison, leurs parents partis au yoga. Le corps sans vie de la fillette et celui de son petit frère, grièvement blessé à l'arme blanche, avaient été retrouvés dans la maison. Leur frère avait d'abord évoqué un rôdeur, avant d'avouer. Il comparaît cette semaine.
Un adolescent de 16 ans sera jugé à huis clos, jeudi et vendredi à Mulhouse, dans le Haut-Rhin, pour avoir assassiné l'an dernier sa soeur de 11 ans et tenté d'assassiner à l'arme blanche son frère de huit ans, a-t-on appris lundi auprès du parquet. Le jeune homme, qui encourt 20 ans de réclusion criminelle devant le tribunal pour enfants, comparaîtra un an, presque jour pour jour, après le drame, survenu au soir du 2 septembre 2014 au domicile familial de Moernach, un village situé au sud de l'Alsace, près de la frontière suisse.

Ce soir-là, le jour de la rentrée des classes, les trois enfants étaient restés seuls à la maison, leurs parents s'étant absentés pour un cours de yoga. Le corps sans vie de la fillette et celui de son petit frère, grièvement blessé à l'arme blanche, avaient été retrouvés dans la maison. L'alerte avait été donnée par le meurtrier présumé, alors âgé de 15 ans. Il était sorti de la maison en état de choc et avait dans un premier temps évoqué un "rôdeur", avant de passer aux aveux lors de sa garde à vue. Il y a "préméditation, parce qu'il explique qu'il a décidé de le faire", avait alors expliqué le procureur de Mulhouse, Dominique Alzeari.
Une addiction aux jeux vidéo ou un "mal-être" de l'adolescent ?
L'arme du crime, un objet tranchant dont les enquêteurs n'avaient alors pas révélé la nature exacte, avait été retrouvée dans la maison et aucune trace d'effraction n'avait été constatée. Le parquet s'est refusé lundi à tout commentaire à l'approche du procès, de même que l'avocat de l'accusé, Me Yann Martinez. A l'époque des faits, le jeune homme était décrit par des voisins comme un adolescent normal, plutôt réservé et passant beaucoup de temps devant son ordinateur à jouer à des jeux vidéo. Mais le procureur de Mulhouse avait estimé que le passage à l'acte s'expliquait plutôt par "un mal-être", davantage que par une éventuelle addiction aux jeux vidéo.
Devant le tribunal pour enfants, les débats devraient notamment porter sur l'état de santé mentale de l'adolescent au moment des faits. Selon la presse régionale, trois expertises psychiatriques ont été versées au dossier: l'une conclut à l'irresponsabilité de l'accusé, les deux autres affirment le contraire.
 

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