jeudi 8 octobre 2015

Jumeaux tués sur la route dans l'île d'Oléron : le procès s'est ouvert

Que s'est-il passé la nuit du 15 août 2011 ?
Nathan et Quentin Delaurent, âgés de 15 ans, reviennent à scooter avec des copains du feu d'artifice de la Cotinière, dans l'île d'Oléron. Un camion les percute sur le CD 734, au lieu dit Le Bois du malheur. 
Or, cet accident est la conséquence d'un enchaînement de circonstances. A l'origine, un homme à scooter, Yann P. zigzague sur la route et fait tomber deux jeunes filles, également à deux roues qui tentent de le dépasser.
Arrive une benne à ordures ménagères, conduite par Christophe P, qui, pour les éviter, fait une brutale embardée à gauche, juste au moment où passent les ados. 
  • L'île sous le choc

Sur l'île, les habitants sont sous le choc. Rapidement, un compte Facebook de soutien est créé. Aujourd'hui, il compte plus de 1000 membres.
On s'interroge, aussi, sur ce tronçon de route où a eu lieu l'accident. Jean-Pierre Dodin, responsable du club hippique dans lequel le camion Nicollinest rentré, témoigne :  
Le tribunal de La Rochelle juge ce jeudi les deux hommes accusés d'être responsables de la mort des jumeaux. Retour sur ce tragique faits divers
  • Le procès s'est ouvert ce jeudi, vers 13h15. ©
    Pascal Couillaud
  • Jean-Marc Delaurent, le père de Nathan et Quentin, victimes de l'insécurité routière. ©  
Au terme de quatre ans d'information judiciaire, le procès des deux hommes accusés d'être responsables de la mort des jumeaux dans l'île d'Oléron s'est ouvert ce jeudi, vers 13h15, au tribunal de La Rochelle. Un peu plus d'une vingtaine de personnes est venue soutenir la famille, en portant un t-shirt sur lequel est imprimé la photo des jumeaux.
A droite, Jean-Marc Delaurent, le père de Nathan et Quentin.© Photo Pascal Couillaud  

  • Que s'est-il passé la nuit du 15 août 2011 ?

Nathan et Quentin Delaurent, âgés de 15 ans, reviennent à scooter avec des copains du feu d'artifice de la Cotinière, dans l'île d'Oléron. Un camion les percute sur le CD 734, au lieu dit Le Bois du malheur. 
Les gendarmes sur les lieux de l'accident, au lieu dit Bois du malheur sur le RD 734.© Photo Archives Xavier Léoty

Or, cet accident est la conséquence d'un enchaînement de circonstances. A l'origine, un homme à scooter, Yann P. zigzague sur la route et fait tomber deux jeunes filles, également à deux roues qui tentent de le dépasser.
Arrive une benne à ordures ménagères, conduite par Christophe P, qui, pour les éviter, fait une brutale embardée à gauche, juste au moment où passent les ados. 
  • L'île sous le choc

Sur l'île, les habitants sont sous le choc. Rapidement, un compte Facebook de soutien est créé. Aujourd'hui, il compte plus de 1000 membres.
On s'interroge, aussi, sur ce tronçon de route où a eu lieu l'accident. Jean-Pierre Dodin, responsable du club hippique dans lequel le camion Nicollinest rentré, témoigne :  
"Cela fait des années qu'on demande à ce que ce tronçon de route soit aménagé"
Jean-Pierre Dodin, responsable du centre hippique, sur les lieux du drame.© Photo Archives Xavier Léoty

  • Qui est accusé ?  

Après quatre ans d'information judiciaire, le juge a renvoyé devant le tribunal correctionnel pour homicides involontaires Yann P. et Christophe P.
Le premier, au guidon du scooter, avait cette nuit-là 2,73 g d'alcool dans le sang. Le second roulait à bord du camion de la société Nicollin à 87 km/h sur une portion de route limitée à 70 km/h.
Tous deux sont dépistés positifs au cannabis. 
  • Procès sous haute tension

Le procès s'annonce sous haute tension. Des rebondissements ont émaillé l'information judiciaire. Me Gilbert Collard, premier avocat de la famille Delaurent, avait en effet mis cause la société Nicollin et deux gendarmes de Saint-Pierre-d'Oléron.
 
" C’'est dur, c'’est dur. Mais je me battrai jusqu'’au bout pour savoir toute la vérité, pour établir toutes les responsabilités, y compris celle des gendarmes" - Jean-Marc Delaurent 
 
Pourquoi ? Deux heures avant le drame, les gendarmes avaient trouvé Yann P. endormi empestant l'alcool mais l'avaient laissé partir à pied, ignorant qu'il était venu à scooter. Le magistrat instructeur avait écarté la demande, décision confirmée par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Poitiers.
http://www.sudouest.fr/2015/10/07/affaire-des-jumeaux-tues-sur-la-route-en-charente-maritime-les-cles-pour-comprendre-2147244-1391.php

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