samedi 10 octobre 2015

Ses violences conjugales le mènent en prison

Il aura eu beau finalement faire amende honorable, reconnaître du bout des lèvres une partie des faits qu'il avait niés avec aplomb depuis le début, verser quelques larmes pour la galerie, ce Castrais de 38 ans n'a pas pu éviter de partir en prison. Jugé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel jeudi pour des violences conjugales, Karim Djellali a été condamné à deux ans de prison, dont 12 mois avec sursis, et une interdiction de rentrer en contact avec ses victimes durant trois ans.Il faut dire que l'individu qualifié «d'inquiétant» par le procureur a un passé judiciaire qui ne plaide pas en sa faveur. Avec 14 condamnations à son actif dont deux déjà pour des violences sur ces précédentes concubines en 2009 et 2012, il devait s'attendre à repartir en détention qu'il a déjà connue à plusieurs reprises, après notamment une affaire d'acquisition de cocaïne.

Un climat d'oppression

Un passé qui dénote avec l'image qu'il a voulu donner de lui à la barre de gentil garçon tranquille et travailleur soi-disant victime de l'alcoolisme, de l'hystérie et de la frivolité de sa compagne. Il a tenté en vain d'inverser les rôles malgré les témoignages et les faits accablants qui évoquaient davantage un homme «violent, possessif, jaloux, impulsif, autoritaire et oisif». Le tout avec un penchant pour la boisson et la drogue. Un cocktail qui a poussé sa concubine, chez qui il habitait depuis six mois, à finalement déposer plainte mardi dernier après avoir subi «un calvaire» la nuit précédente. Des coups, des menaces de mort, «une oppression proche de la séquestration», selon le procureur, qu'elle n'a plus supportés.
«La peur des représailles», qui jusque-là l'avait empêchée de dénoncer cette violence dont elle était la victime régulièrement depuis quelques mois, s'est effacée derrière l'instinct maternel. Car après s'en être pris à elle en présence de sa fille de 14 ans durant une partie de la nuit, l'homme a également violenté l'autre fille aînée de sa compagne qui avait défié son autorité en «osant» venir au secours de sa mère qu'elle a trouvé en pleurs le lendemain après une nuit de violences. «Je ne veux plus entendre parler de lui, je n'ai plus de sentiments pour lui», a expliqué la victime à la barre.
Interpellé mardi par les policiers, l'homme, en plus, a voulu en découdre avec une jeune adjointe de sécurité (ADS) au commissariat pendant sa garde à vue. Ce qui n'a pas arrangé son cas devant les magistrats. L'individu semble donc toujours passer ses nerfs sur les femmes dont il semble avoir peu d'estime. Car même quand il a fini par reconnaître «quelques gifles», après avoir été «cuisiné» près de deux heures par le président du tribunal, ce gérant d'une entreprise de maçonnerie qui vivote n'a pas pour autant présenté ses excuses ou semblé regretter ses actes. Il a préféré tenter de justifier son comportement en accusant sa compagne de l'avoir «trompé et trahi». Ce qui n'est pas deux secondes avérées. Et quand bien même. «Mais rien ne justifie cette violence inacceptable. Dans quel monde vous vivez?» l'a interrogé le procureur qui n'a pas trouvé «d'éléments pour avoir de la clémence» pour le prévenu qui a continué de manifester son agressivité arrogante et menaçante vis-à-vis de son ex-compagne et sa fille durant toute l'audience.

http://www.ladepeche.fr/article/2015/10/10/2194821-ses-violences-conjugales-le-menent-en-prison.html

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