jeudi 1 octobre 2015

Stupéfiants : 18 mois ferme pour la tête de réseau

Sept hommes et femmes âgés de 23 à 27 ans ont écopé de peines allant d'amende aux travaux d'intérêt généraux en passant par la case prison pour la tête de ce réseau de stupéfiants qui alimentait 50 personnes sur Albi en herbe, cannabis et cocaïne.
Que dire pour résumer ce dossier qui a tout de même vu passer entre cinquante et soixante aficionados de «blanche», d'herbe ou de résine de cannabis dans les bureaux des «stups» du commissariat d'Albi. Le montant total de ce trafic de drogues étalé sur quinze mois entre janvier 2014 et mars 2015, voilà un point sur lequel Ministère public représenté par Pascal Suhard, vice-procureur de la République et Maître Apollinaire Legros-Gimbert, avocat de Pierre El Mannani, la tête de pont du réseau, déjà emprisonnée depuis six mois, n'ont pas eu de mal à s'entendre. «La reconstitution des faits à partir des déclarations des clients nous amène à un total de 8 kg de résine de cannabis et 700grammes de cocaïne soit une valeur marchande de 106 000 €, soulignera Pascal Suhard. Ce trafic a une certaine ampleur et il aura fallu une dénonciation pour vous confondre, vous et votre clientèle. Cela prouve que vous étiez organisés pour les téléphones, les livraisons et l'entrepôt des marchandises. On a retrouvé 42 pochons de coke (26 g), une balance de précision et un couteau. À l'arrivée des policiers, M. El Mannani a tenté de casser son portable qui contenait son réseau de clients. Mais on a pu retravailler avec cette base et reconstituer le maillage. Le positif, c'est que vous assumez tout. Je requiers trois ans avec maintien en détention.»

106 000 euros de stupéfiants

Dans cette affaire, les six autres prévenus, tous «couverts» par El Mannani qui dit «tout assumer» écoperont de peines clémentes.
«Pierre El Mannani est un de ces clients occasionnels de stupéfiants qui finit par être obligé d'en consommer. Ce n'est pas un trafiquant chevronné du grand Albi. Je ne doute pas qu'il sera reconnu coupable. Il l'est et il assume tout. Mais la procédure n'a pas été transparente et loyale. Il n'a jamais été confronté à ses clients.»
Les mains derrière le dos, le regard vague souvent en direction du sol, cette brochette de «gamins» tombés dans les affres du cannabis ou ayant voulu goûter à la cocaïne, un soir de fête trop arrosée en discothèque, a juré comme un seul homme qu'on ne les y reprendrait plus.
J.P. travaille désormais comme commercial. Le couple composé de M.L. et C.T. attend un enfant. L.M. soigne tant bien que mal sa dépression et M.L. se remet des suites d'un grave accident de la route. M.K. est auto-entrepreneur. Pour eux, la «dope», c'était seulement festif et passager. Ils s'en tirent bien  mais avec pour certains de sérieux avertissements. Au final, la bonne nouvelle sera sans aucun doute d'avoir appris qu'en prison, en six mois à peine, El Mannani avait réussi son sevrage.
http://www.ladepeche.fr/article/2015/10/01/2188650-stupefiants-18-mois-ferme-pour-la-tete-de-reseau.html

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