12 avril 2012. Appelés en fin d'après-midi pour un incendie dans une maison de cette commune du 93, les pompiers découvrent le corps d'une jeune fille, élève en classe de terminale à Saint-Denis, recroquevillé près d'un lit au sous-sol, les poignets liés. Il est en partie brûlé, après avoir été aspergé d'un liquide inflammable. Dix-sept hommes, pour la plupart des locataires de cette maison appartenant à l'oncle de l'accusé -le petit ami- sont interpellés. Mais seul le petit ami de la victime reste en garde à vue, avant d'être mis en examen pour assassinat et incarcéré. Agé de 25 ans aujourd'hui, il est jugé à partir de vendredi devant la cour d'assises de Seine-Saint-Denis.
L'accusé, qui travaille comme électricien en intérim et a épousé en 2008 une Pakistanaise restée dans son pays, nie avoir tué son amie et affirme l'avoir laissée vivante dans la chambre. D'après plusieurs témoignages, la jeune femme, française d'origine pakistanaise comme son petit ami, essayait de quitter ce dernier, notamment après avoir subi des violences de sa part. Les parents et les frères et soeurs de la victime, décrite comme "discrète" et "bonne élève" par ses professeurs, se sont portés parties civiles dans ce procès qui doit s'achever le 20 novembre.
L'hypothèse d'un crime d'honneur commandité par la famille
"Ses proches avaient connaissance de l'évolution dangereuse de cette relation. C'est rare que, dans un dossier, il y ait autant de témoins qui aient reçu des confidences indiquant la peur de la victime vis-à-vis de l'accusé", selon Denis Fayolle, un des avocats des parties civiles. Pour Me Joseph Cohen-Sabban, conseil du petit ami de Sofia, "il n'y a aucune preuve matérielle de l'implication de l'accusé, qui n'avait en outre pas de mobile et pas la force physique de ligoter une jeune fille qui, par définition, se serait défendue", alors que l'autopsie n'a mis en évidence aucune trace de lutte.
"Cette jeune fille avait avorté 15 jours avant les faits, et nous savons qu'elle avait à la suite subi des violences de la part de son père", a affirmé à l'AFP l'avocat, qui "s'interroge depuis le début sur l'hypothèse d'un crime d'honneur commandité par la famille". Quelques semaines après la mort de la lycéenne, plusieurs centaines de personnes avaient participé à Saint-Denis à une marche silencieuse derrière une banderole "Halte aux violences faites aux femmes, tous les deux jours, une femme meurt sous les coups de son conjoint, de son ex".
L'accusé, qui travaille comme électricien en intérim et a épousé en 2008 une Pakistanaise restée dans son pays, nie avoir tué son amie et affirme l'avoir laissée vivante dans la chambre. D'après plusieurs témoignages, la jeune femme, française d'origine pakistanaise comme son petit ami, essayait de quitter ce dernier, notamment après avoir subi des violences de sa part. Les parents et les frères et soeurs de la victime, décrite comme "discrète" et "bonne élève" par ses professeurs, se sont portés parties civiles dans ce procès qui doit s'achever le 20 novembre.
L'hypothèse d'un crime d'honneur commandité par la famille
"Ses proches avaient connaissance de l'évolution dangereuse de cette relation. C'est rare que, dans un dossier, il y ait autant de témoins qui aient reçu des confidences indiquant la peur de la victime vis-à-vis de l'accusé", selon Denis Fayolle, un des avocats des parties civiles. Pour Me Joseph Cohen-Sabban, conseil du petit ami de Sofia, "il n'y a aucune preuve matérielle de l'implication de l'accusé, qui n'avait en outre pas de mobile et pas la force physique de ligoter une jeune fille qui, par définition, se serait défendue", alors que l'autopsie n'a mis en évidence aucune trace de lutte.
"Cette jeune fille avait avorté 15 jours avant les faits, et nous savons qu'elle avait à la suite subi des violences de la part de son père", a affirmé à l'AFP l'avocat, qui "s'interroge depuis le début sur l'hypothèse d'un crime d'honneur commandité par la famille". Quelques semaines après la mort de la lycéenne, plusieurs centaines de personnes avaient participé à Saint-Denis à une marche silencieuse derrière une banderole "Halte aux violences faites aux femmes, tous les deux jours, une femme meurt sous les coups de son conjoint, de son ex".
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