lundi 23 novembre 2015

Pau : jugé pour avoir tué son épouse et mis son corps au congélateur

Le drame conjugal de Taron-Sadirac-Viellenave ouvre la nouvelle session de la cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques ce matin, à Pau.
Le 12 décembre 2013, Régis Lanne-Touyagué, 59 ans, a tué son épouse après une rencontre durant laquelle la femme de 54 ans lui a confirmé sa volonté de le quitter. Il avait ensuite dissimulé son corps dans un congélateur, lui-même caché sous un tas de bois, avant de conduire le véhicule de la victime jusqu'à Pau.
Régis Lanne-Touyagué comparaîtra ce lundi matin dans le box des accusés. Son fils et sa fille seront sur les bancs des parties civiles, en compagnie du père de Marie-Claire Lanne-Touyagué, et du compagnon avec lequel la victime entendait refaire sa vie.
Infirmière, Marie-Claire Lanne-Touyagué avait quitté l'Ephad de Garlin le 12 décembre, à 16 h 45, à la fin de son service. Son nouveau compagnon s'était inquiété de ne pas la voir revenir et avertissait la gendarmerie le lendemain matin.

Meurtre vite avoué

Les enquêteurs se rendaient sur le lieu de travail de Régis Lanne-Touyagué, un puits de pétrole situé à Burosse-Mendousse, afin de l'interroger au sujet de la disparue. Le mari était interrogé à la gendarmerie de Garlin tandis que sa voiture était perquisitionnée. Les gendarmes y découvraient des taches de sang dans le coffre ainsi que des documents appartenant à l'infirmière. La disparition inquiétante devenait un crime.
Régis Lanne-Touyagué avouait le meurtre de son épouse dès l'entame de son audition, indiquant qu'il avait entreposé son corps dans un congélateur du garage. Les gendarmes vérifiaient la véracité de ces propos. Sur place, ils découvraient aussi la bouteille de crémant d'Alsace avec laquelle le mari avait frappé mortellement sa compagne. Plusieurs coups ont suivi un premier coup-de-poing qui avait sonné la victime.

Suicide prévu

Régis Lanne-Touyagué confiait qu'il n'avait pas eu l'intention de tuer son épouse le soir du 12 décembre. Les deux anciens compagnons devaient mettre au clair des papiers administratifs et il a explosé quand son épouse l'a éconduit. Alors que Marie-Claire quittait le domicile, son mari avait tenté de l'embrasser. Elle l'avait repoussé et confirmé qu'elle mettait fin à leur relation.
Régis Lanne-Touyagué avait ensuite eu l'idée de dissimuler le corps comme l'avait fait un militaire qui avait tué femme et fille, à Perpignan. Aux gendarmes, il a expliqué qu'il comptait se supprimer le surlendemain, 14 décembre, jour de son anniversaire.
Avant le drame, le couple avait eu une existence paisible jusqu'en 2012. Le mari avait peu à peu basculé dans l'alcool et sa femme avait quitté le domicile conjugal début 2013. Elle avait ensuite rencontré son nouveau compagnon chez qui elle s'était installée.

http://www.sudouest.fr/2015/11/23/le-drame-de-taron-juge-aux-assises-2194334-4344.php

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