lundi 21 décembre 2015

Quatre ans de prison ferme pour un psychanalyste aux étranges prescriptions

Un psychanalyste qui prescrivait  d'étranges prescriptions dégradantes et violentes à ses patientes pour les soigner, a été condamné ce vendredi à quatre ans de prison ferme pour abus de faiblesse.
Jacques Masset, un psychanalyste de 70 ans a été condamné à cinq ans de prison dont quatre ferme par le tribunal correctionnel d'Albertville pour abus de faiblesse  Le tribunal lui a également interdit d'exercer toute profession en relation avec l'infraction pendant cinq ans et a prononcé la fermeture d'un de ses établissements pendant cinq ans.
L'affaire avait été révélée en 2010 par l'Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu victimes de sectes (UNADFI), qui qualifie Jacques Masset "gourou" et de "pseudo-thérapeute". Il lui était notamment reproché d'avoir prescrit soutiré d'importantes sommes d'argent.
"Je voulais juste faire le bien des gens"
"Il m'a demandé d'avoir chaque semaine des relations sexuelles violentes avec plusieurs personnes à la fois qui étaient aussi ses patients. Si je ne le faisais pas, il m'a assuré que je ne serai jamais une bonne mère et que je risquais de développer un cancer du col de l'utérus", a expliqué une de ses patientes à la barre, citée dans Le Dauphiné Libéré. "En interprétant un de mes rêves, il m'a sorti que j'avais été abusée à 12 ans et que c'était moi le monstre, alors j'ai perdu pied et je suis tombée sous son emprise", avait-elle ajouté, affirmant avoir déboursé 20.000 euros pour son analyse.
Une autre patiente avait déclaré avoir été incitée à se prostituer. Les faits poursuivis se sont produits de 2007 à 2010 dans son cabinet à Ugine, en Savoie, mais aussi à Cuers, dans le Var, où Jacques Masset dispensait des formations pour permettre à ses patients de devenir thérapeutes dans le cadre de la Société française des analystes praticiens jungiens (SFAPJ).
Vingt-cinq patients s'étaient constitués partie civile à l'audience sur 88 victimes recensées durant l'instruction. Certains patients sont aussi venus défendre le praticien à la barre. "Je n'ai jamais manipulé personne pour de l'argent, je voulais juste faire le bien des gens en appliquant des méthodes reconnues", s'était défendu le prévenu.
 

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