Assises : l'affaire Patricia Wilson jugée au mois de mai

22 août 2012. Un air chaud et lourd enveloppe le Ségala aveyronnais. Alors que dans toutes les bâtisses alentour les volets sont clos pour écarter la chaleur, un peu à l'écart du hameau des Landes-Basses à Vabre-Tizac ceux de la maison de Patricia Wilson, rentrée la veille d'Angleterre, restent grands ouverts. De quoi interpeller sa plus proche voisine et amie. Arrivant dans la cour, elle ne voit pas âme qui vive. Mais c'est le choc lorsqu'elle pénètre dans la pièce principale dont le sol est maculé de sang. Il est 13 h 25, très inquiète, elle prévient les gendarmes de Villefranche. Les premières investigations des services de gendarmerie mettront aussi en évidence la présence de beaucoup de sang sur les marches d'un escalier situé à l'arrière de la maison. Mais pas de corps ! Ni de signe apparent d'effraction. Et les recherches pour retrouver Patricia Wilson resteront vaines.

Les premiers éléments de leurs investigations orienteront les enquêteurs vers Jean-Louis Cayrou, jardinier et présenté comme un ex-amant de la disparue, qui l'aurait appelé avec son portable à de nombreuses reprises depuis son retour de Grande Bretagne. Avisé par des proches des recherches qui se focalisaient sur lui, Jean-Louis Cayrou s'est présenté de son propre chef le 23 août à la gendarmerie de la Salvetat Peyralès. Le 25 août 2 012, il était mis en examen pour homicide volontaire avec préméditation. Incarcéré depuis, Jean-Louis Cayrou n'a de cesse de clamer son innocence, – il l'a même écrit le 27 août 2014 à la garde des Sceaux Christiane Taubira. De son côté, l'ex compagnon de Patricia Wilson, Donald Marcus s'est constitué partie civile. Les différents protagonistes de ce drame attendent tous le procès aux assises de mai prochain où une inconnue majeure demeure : l'absence du corps de Patricia Wilson.

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