dimanche 28 février 2016

Elle dérobe 170.000 euros de jeux à gratter : une femme de ménage condamnée

Pour avoir dérobé des jeux à gratter d'une valeur de 170.000 euros dans les Yvelines, une femme de ménage a été condamnée ce jeudi à 12 mois d'emprisonnement avec sursis. Ces larcins lui avaient rapporté près 100.000 euros.
Le soir, seule dans le tabac-presse, elle volait des jeux à gratter. Une femme de ménage a été condamnée ce jeudi à 12 mois d'emprisonnement avec sursis. Pour complicité, sa fille a quant à elle écopé de six mois d'emprisonnement avec sursis. Les deux femmes seront en outre mises à l'épreuve pendant trois ans.
Ticket piégé
A l'origine de l'affaire : un constat du gérant de ce commerce d'Elancourt à l'occasion d'un bilan annuel, en octobre : des milliers de tickets à gratter de la Française des Jeux manquent à l'appel. La sûreté urbaine de la ville auditionne d'abord les employés, parmi lesquels la femme de ménage. Sans succès.
Les policiers et la Française des Jeux départementale décident alors de piéger un billet issu d'un lot présumé volé, raconte un enquêteur: "Un ticket gagnant invalidé, qui déclenche une alerte" lorsqu'il est encaissé. Le stratagème fonctionne: sur la trace du petit bout de papier, les policiers remontent à la femme de ménage, une Portugaise de 50 ans, et sa fille, 30 ans, filmées dans un bar en train de l'encaisser.
Flagrant délit
La quinquagénaire ne travaille au tabac qu'une heure par jour, mais à la fermeture. Seule, elle peut se servir à l'abri des regards. Afin de percevoir l'argent des tickets gagnants, elle se rend régulièrement dans des troquets voisins, accompagnée de sa fille.
"A travers le rideau" du tabac-presse, la police finit toutefois par la surprendre en flagrant délit de vol. Les enquêteurs retrouvent des tickets volés dans ses poches, puis d'autres chez elle, sous des piles de vêtements.
100.000 euros de gains
Elle reconnaît des gains faramineux, environ 80.000 euros, que la police chiffre plutôt à 100.000. Pour se justifier, la femme invoque des problèmes financiers : l'argent lui aura servi à apurer ses dettes, mais aussi à racheter "mobilier, téléviseur, électroménager, tout !". Le gérant du tabac, lui, déplore au total une perte de 170.000 euros.
"C'est une pauvre femme qui souffrait d'une grosse addiction aux jeux", décrit l'enquêteur. Elle rejouait d'ailleurs une partie des gains issus des tickets volés. Il conclut: "Tant qu'elle a gagné, elle a joué".
 

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