En 2012, des infractions de négligence de soins, de nourriture et d'abreuvage insuffisants sont constatées envers vingt et un ovins. Viennent s'ajouter à ce constat ; des abris non conformes pour protéger les animaux des intempéries, pas de paille, pas de literie, un véritable bourbier, les brebis qui s'abreuvent dans des flaques d'eaux, avec le risque d'attraper diverses maladies, transmissibles aux humains, la détection de 20 cadavres de brebis, et un défaut de dépistage de maladie pour quinze porcins, les animaux étant vaccinés une année sur deux. De plus ils évoluent dans un espace obligatoire non clôturé comme prévu par la réglementation, avec le risque de croisement avec les sangliers porteurs de maladie. Telles sont les conclusions des fonctionnaires assermentés. Un rapport d'inspection a été transmis au Ministère, le 8 mars 2013. Ces infractions ont été signifiées à cet homme de 71 ans. Une proposition de transaction a également été notifiée, le 4 juillet 2013. Elle s'est révélée infructueuse.
Le septuagénaire à la barre
Face au mutisme de ce personnage à fort caractère, le ministère public a été saisi le 6 mai 2013. Une amende de 1 200 euros lui a été infligée. Même posture de l'intéressé qui n'a pas donné suite. À la barre, le septuagénaire n'est pas du tout décontenancé. Il ne comprend pas pourquoi on l'accable. Désinvolte, il déclare : «Pendant que je suis là, y ai personne pour s'occuper des brebis.», ce qui a pour but d'agacer la présidente qui le met en garde. Questionné par la magistrate, il affirme que les brebis ont été vaccinées contre la prophylaxie, mais il ne peut en justifier. Concernant l'enclos obligatoire pour les porcins ainsi que la vaccination, il considère qu'il n'a pas à appliquer cette mesure, les porcs sont destinés à sa consommation personnelle. Ils ont été récupérés au cimetière d'Aspet. Le prévenu a réponse à tout. Il met en cause les chasseurs qui avec leurs quads ont entraîné la rupture de clôture, favorisant le passage des sangliers et les risques de croisements hybrides avec les porcs. Ils ont également lâché les chiens. Selon ses propos ce seraient des «viandards», sans foi, ni loi.950 euros d'amende
Le prévenu remet en cause la véracité des conclusions des inspecteurs : «Ce jour-là il neigeait.» La présidente est amenée à recadrer le malicieux qui tente de noyer le poisson dès qu'une question le met en porte à faux. Il conclut : «Chez moi les bêtes passent en priorité.» Deux jours avant Noël, on est venu me piquer un agneau, on va en reparler». Le tribunal reconnaît le prévenu coupable et le condamne à 950 euros d'amende pour les diverses infractions. Il quitte le tribunal avec un commentaire «On va se revoir pour les cochons, ne vous inquiétez pas. Vous allez en entendre parler.» Le prévenu avait déposé une plainte en janvier 2013 pour une portée de cochons noirs retrouvés tués à Milhashttp://www.ladepeche.fr/article/2016/02/06/2271386-le-boulanger-exploitant-agricole-condamne.html
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