lundi 21 mars 2016

Dordogne : l’arnaque aux matelas à la barre

Quinze prévenus sont jugés à Périgueux à partir de ce lundi dans un dossier recensant près de 500 victimes
L'ouverture du procès est prévue ce lundi, à 9 heures, et l'on peut déjà supposer de l'ambiance imposée par un dossier compilé en 23 tomes, un bataillon d'avocats et des bancs garnis de prévenus.
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Ces derniers seront au nombre de 15. À partir de ce lundi et jusqu'à mercredi, ils auront à s'expliquer devant le tribunal correctionnel de Périgueux dans l'affaire dite des matelassiers.
Tous n'ont pas le même niveau de responsabilités. Dans l'œil du cyclone se trouvent huit membres d'une même famille, âgés de 31 à 66 ans, soupçonnés d'avoir abusé, entre 2008 et 2013, de centaines de clients. Les démarchant à domicile, ils sont suspectés de leur avoir vendu de la literie et des prestations de piètre qualité à des prix exorbitants. La justice attend également des explications de commerçants ayant à répondre de blanchiment. 
L'enquête, menée par la compagnie de gendarmerie de Sarlat, a permis d'identifier près de 500 victimes, installées essentiellement dans la moitié sud de la France et en région parisienne. Nombre de personnes âgées ou vulnérables, pouvant pour certaines confondre les francs et les euros. Un homme, ne connaissant pas la valeur des choses, se serait fait délester de quelque 40 000 euros.

Marchandise au rabais

Les prévenus auraient écoulé une marchandise au rabais pourtant présentée comme hautement qualitative : des sommiers en bois de récupération, des matelas de seconde main usés jusqu'à la corde ou infestés d'insectes. Auraient également été facturés de pseudo-traitements antiacariens (jusqu'à 6 000 euros l'intervention). Les investigations font même état de destruction de la literie en place pour inciter à l'achat.
Les prévenus réfutent les accusations d'escroquerie ou d'abus de faiblesse. Lors des auditions, ils auraient, au mieux, admis avoir été un peu légers sur la conformité de la documentation remise. Pour l'heure, la présomption d'innocence leur profite.
Des ténors seront présents pour les représenter, tels l'Agenais Me Édouard Martial, et le Bordelais Me Jean Gonthier. Le procès, initialement prévu du 1er au 3 février avait dû être renvoyé, ces deux avocats étant mobilisés à ces dates sur d'autres audiences
http://www.sudouest.fr/2016/03/21/matelas-l-arnaque-a-la-barre-2307316-4697.php

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