mercredi 20 avril 2016

Ils l'accusaient de violences : un prof porte plainte contre des parents d'élèves et gagne

En 2013, un collectif de parents avait porté plainte contre un professeur pour violences et vexations qu'auraient subies leurs enfants. Trois ans plus tard, l'affaire s'est retournée contre eux. Une trentaine de ces parents ont été condamnés pour dénonciation calomnieuse à l'encontre de l'enseignant en question.
31 parents d'élèves, sur les 36 poursuivis devant le Tribunal correctionnel de Mont-de-Marsan pour dénonciation calomnieuse à l'encontre d'un enseignant du collège de Biscarrosse dans les Landes, ont été condamnés mardi à des amendes de 1000 euros avec sursis. Les cinq autres parents ont été relaxés et 1 euro symbolique de dommages et intérêts a été réclamé pour chacun des autres personnels visés par des dénonciations calomnieuses, ont indiqué à l'AFP plusieurs avocats à l'issue du jugement.

L'affaire avait démarré en 2013 par un courrier de plainte à l'Éducation nationale, mais aussi des plaintes en gendarmerie, émanant d'un collectif de parents, qui visaient en particulier ce professeur de sport de 59 ans pour des violences et vexations qu'auraient subies leurs enfants, mais également quelques autres enseignants et encadrants du collège. Les enquêtes, interne comme pénale, avaient abouti au classement sans suite du dossier, mais le Parquet s'était retourné contre les parents, engageant alors des poursuites sur fond de dissensions et de vengeance entre enseignants.
Un éventuel appel ?

Les juges ont repris les réquisitions que le Procureur avait formulées le 1er mars lors du procès. "C'est une très bonne chose. M. Claude Monferran, qui a été détruit psychiquement, est très content que ces parents, qui ont mené une campagne écoeurante, aient été déclarés comme des menteurs calomniateurs", a réagi Me Laure Darzacq, qui défendait le professeur de sport.
Sur sa demande, une expertise psychologique a par ailleurs été ordonnée par le tribunal pour évaluer le préjudice psychologique de Claude Monferran et peut-être obtenir une indemnisation de la part des parents. La décision sur les dommages-intérêts civils a été renvoyée au 5 septembre. Me Corinne Capdeville, avocate de plusieurs parents, s'est dite "déçue" du jugement, estimant qu'il avait été "exagéré de poursuivre certains d'entre eux". Les avocats de la défense devaient se réunir pour décider d'un éventuel appel
 

1 commentaire:

Anonyme a dit…

les enseignants sont vraiment soumis à d'importants risques psychologiques : http://www.officiel-prevention.com/formation/fiches-metier/detail_dossier_CHSCT.php?rub=89&ssrub=206&dossid=349