lundi 9 mai 2016

Assises : Jérémias Pangi, un procès sous haute tension

Dès aujourd'hui et jusqu'à vendredi, les jurés auront fort à faire pour cette deuxième semaine de cette session de la cour d'assises avec une double tentative d'homicide, ayant eu lieu en février 2014, à Montauban et à la fin de la semaine à un dossier revenant sur une difficile affaire de viol et de violences avec arme.
C'est un procès sous tension qui va débuter ce matin pour la deuxième semaine de cette session d'assises du Tarn-et-Garonne. Le profil de l'accusé, Jérémias Pangi Carlos, poursuivi pour une double tentative de meurtre, risque fort de donner du fil retordre à son avocat, Me Laurent Mascaras.
Chose rare, pour ne pas dire inédite, le prévenu a fait l'objet, vendredi dernier, d'une procédure de comparution immédiate. En détention provisoire depuis plus de deux ans, Jérémias Pangi Carlos n'a, en effet, pas trouvé mieux que de joindre de sa cellule des témoins : à savoir son ex-épouse et sa sœur, afin que ces dernières reviennent sur leurs dépositions durant son procès d'assises (notre édition du 7 mai). Des pressions et des menaces que l'accusé a également émises avant son jugement devant le tribunal correctionnel à l'encontre des avocates des parties civiles, Mes Charlotte Lévi et Imane Krimi-Chabab ainsi que le substitut du procureur Mathias Marchand. Un comportement comminatoire qui n'est pas nouveau pour l'accusé qui s'était déjà fait remarquer à plusieurs reprises lors de sa détention, ce dernier ayant été sanctionné à de multiples reprises pour des violences contre un codétenu et d'outrage contre le personnel pénitentiaire. C'est peu dire si les rapports des experts psychologues et psychiatres seront attendus pour expliquer la personnalité hyperviolente d'un accusé passé dès l'âge de quatorze ans par un gang de rue en Angola, avant de gagner clandestinement la France, deux ans plus tard. Une histoire de vie chaotique sur laquelle son conseil, Me Mascaras ne devrait pas manquer de revenir pour tenter de comprendre ce qui a poussé le 11 février 2014, rue Lenotre, Jérémias Pangi Carlos à poignarder deux connaissances venues sonner à sa porte. L'une d'elle était lardée à trois reprises dont un coup dans le thorax qui aurait pu lui être létal

http://www.ladepeche.fr/article/2016/05/09/2340254-assises-jeremias-pangi-un-proces-sous-haute-tension.html

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