La cour d'assises de l'Aude a condamné jeudi une mère de famille belge, qui avait congelé son bébé peu après l'accouchement, à sept ans de prison. Le jury exclusivement féminin, qui a retenu "l'altération du discernement", n'a infligé aucun suivi socio-judiciaire à la condamnée, contrairement à ce que l'avocat général avait requis.
Nathalie De Mey, 32 ans, fermement opposée à la contraception, avait reconnu mercredi avoir congelé son nouveau-né après l'accouchement le 2 février 2011, pour "ne pas lui faire mal".
"Pas de déni de grossesse mais un déni de maternité"
L'avocat de la défense, Me Pierre Calvet, avait plaidé "l'altération du discernement au moment du passage à l'acte" que l'expertise psychiatrique avait retenue. L'avocat voulait ainsi lui éviter la réclusion criminelle à perpétuité qu'elle encourait pour "homicide volontaire sur mineur".
Cette ressortissante belge, déjà mère de deux fillettes, avait avoué mercredi avoir accouché seule après une grossesse "non surveillée" et ponctuée de prises d'alcool. "Je n'ai pas fait de déni de grossesse mais un déni de maternité. Quand je me suis rendue compte que j'étais enceinte, j'ai essayé de trouver une solution avec une assistante sociale de Castelnaudary, mais c'était trop tard", avait-elle dit.
"Je ne voulais pas lui faire de mal"
L'accusée avait ensuite décrit son accouchement au-dessus de la cuvette des toilettes : "Quand le bébé est sorti, je l'ai attrapé par la tête pour ne pas qu'il tombe dans l'eau, puis j'ai coupé le cordon avec un ciseau. Après, j'ai lavé le bébé qui a pleuré et je l'ai caressé. Je l'ai ensuite enveloppé dans une couverture pour le réchauffer".
Elle avait précisé être allée se doucher avant de reprendre le bébé dans ses bras puis s'être dirigée vers le congélateur et y déposer le nouveau-né, toujours enveloppé dans une couverture. "Pourquoi dans le congélateur et pas de façon plus violente ?", avait questionné le président du tribunal. "Je ne voulais pas lui faire de mal", avait répondu Nathalie De Mey.
Elle était ensuite partie vers 13H30 à pied récupérer ses filles de 3 et 7 ans chez leur père Roland Sanchez, installé à environ un kilomètre de chez elle. Selon elle, l'identité du père du troisième enfant n'est pas contestable : il était de "Mack", partie civile dans ce procès. Le corps du nouveau-né, un garçon, avait été découvert trois mois plus tard par hasard par Roland Sanchez, venu déposer ses filles.
Nathalie De Mey, 32 ans, fermement opposée à la contraception, avait reconnu mercredi avoir congelé son nouveau-né après l'accouchement le 2 février 2011, pour "ne pas lui faire mal".
"Pas de déni de grossesse mais un déni de maternité"
L'avocat de la défense, Me Pierre Calvet, avait plaidé "l'altération du discernement au moment du passage à l'acte" que l'expertise psychiatrique avait retenue. L'avocat voulait ainsi lui éviter la réclusion criminelle à perpétuité qu'elle encourait pour "homicide volontaire sur mineur".
Cette ressortissante belge, déjà mère de deux fillettes, avait avoué mercredi avoir accouché seule après une grossesse "non surveillée" et ponctuée de prises d'alcool. "Je n'ai pas fait de déni de grossesse mais un déni de maternité. Quand je me suis rendue compte que j'étais enceinte, j'ai essayé de trouver une solution avec une assistante sociale de Castelnaudary, mais c'était trop tard", avait-elle dit.
"Je ne voulais pas lui faire de mal"
L'accusée avait ensuite décrit son accouchement au-dessus de la cuvette des toilettes : "Quand le bébé est sorti, je l'ai attrapé par la tête pour ne pas qu'il tombe dans l'eau, puis j'ai coupé le cordon avec un ciseau. Après, j'ai lavé le bébé qui a pleuré et je l'ai caressé. Je l'ai ensuite enveloppé dans une couverture pour le réchauffer".
Elle avait précisé être allée se doucher avant de reprendre le bébé dans ses bras puis s'être dirigée vers le congélateur et y déposer le nouveau-né, toujours enveloppé dans une couverture. "Pourquoi dans le congélateur et pas de façon plus violente ?", avait questionné le président du tribunal. "Je ne voulais pas lui faire de mal", avait répondu Nathalie De Mey.
Elle était ensuite partie vers 13H30 à pied récupérer ses filles de 3 et 7 ans chez leur père Roland Sanchez, installé à environ un kilomètre de chez elle. Selon elle, l'identité du père du troisième enfant n'est pas contestable : il était de "Mack", partie civile dans ce procès. Le corps du nouveau-né, un garçon, avait été découvert trois mois plus tard par hasard par Roland Sanchez, venu déposer ses filles.
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