dimanche 1 mai 2016

Lunel : il s’invite chez son ex pour voir sa fille et dérape

C 'était à Lunel, samedi 23 avril dans la soirée. Le trentenaire a écopé de deux ans, dont quatorze mois ferme. Et a été écroué, lundi 25 avril.
"Pourquoi vous n'avez pas simplement téléphoné ?", s'enquiert le président Tastevin auprès du prévenu. Simple comme un coup de fil ? Visiblement pas pour le trentenaire. Qui finit par le reconnaître : "Je regrette de ne pas l'avoir fait..." Car samedi 23 avril en début de soirée, il a débarqué à Lunel, au domicile qu'il partageait encore quelques mois plus tôt avec son ex-compagne.
Il est donc arrivé sans prévenir depuis Gonesse, où il vit désormais, pour voir leur fillette âgée de bientôt 3 ans. Une visite impromptue qui n'a pas été du goût de la jeune femme. S'en est suivie une dispute mâtinée de violences à l'endroit de celle-ci. L'ex-concubine finissant par se réfugier chez une voisine.

"Une position d'opportunité devant le tribunal"

"Pourquoi elle crie : “Au secours !” si vous la faites tomber par accident, cassez son téléphone par accident ?", poursuit le magistrat face aux explications emberlificotées de l'intéressé. Sachant qu'une précédente visite, deux mois auparavant, s'était achevée par le saccage de l'appartement dont le bail est à leurs deux noms.
Il y a enfin ces violences plus anciennes. Lorsque la victime était alors enceinte. De quoi faire dire au représentant du parquet : "Son attitude est tout à fait inquiétante." Le magistrat percevant dans les déclarations à géométrie variable du trentenaire "une position d'opportunité devant le tribunal". Et "une tentative pour essayer d'échapper à sa responsabilité".
De quoi justifier ces deux ans ferme, maintien en détention en sus, requis sur l'audience à l'endroit d'un homme condamné par les assises du Val-d'Oise à cinq ans dans une affaire de violences sexuelles. "Il y a ce bail en commun qui lui a fait penser qu'il pouvait venir dans cet appartement. Il est sous contrôle judiciaire et en liberté conditionnelle. Alors, il n'y a pas de fautes mais des erreurs", estime Me Knispel depuis le banc de la défense.
Pour l'auxiliaire, c'est entendu : "Il a menti de manière absurde parce que pris de panique eu égard à son casier judiciaire."Mais à l'issue, son client a finalement été condamné à deux ans, dont quatorze mois ferme. Les six mois restants étant associés à un sursis et à une mise à l'épreuve. Mesure lui interdisant notamment d'entrer en contact avec la victime. Mais aussi de paraître dans le département.

http://www.midilibre.fr/2016/04/30/il-s-invite-chez-son-ex-pour-voir-sa-fille-et-derape,1325139.php
 

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