samedi 11 juin 2016

Ado démembré : le principal accusé admet son entière responsabilité

Le principal accusé du meurtre d'Alexandre Junca, collégien de 13 ans tué en juin 2011, a reconnu vendredi sous la pression du président de la cour d'assises et de la mère de la victime avoir agi seul lors de l'agression mortelle. Ce vendredi, Mickaël Baehrel a reconnu l'entière responsabilité du meurtre d'Alexandre Junca, 13 ans assassiné en 2011. Mardi, au premier jour du procès, l'accusé, 30 ans, avait déjà reconnu avoir porté les coups de marteau mortels à l'adolescent. En revanche, il ne s'est pas expliqué sur les raisons de son acte. Mais depuis son interpellation en 2013, il avait toujours soutenu avoir été accompagné lors de l'agression d'un autre marginal, Christian Pierre, décédé depuis. Vendredi, sur les instances du président Francis Bobille et de la mère d'Alexandre Junca, Mickaël Baehrel a revu sa version des faits et a fini par reconnaître avoir agi seul. "Vous m'avez pris mon bébé (...) Donnez-nous la vérité!", avait lancé la mère. Visiblement ébranlé, l'accusé s'est levé et est revenu sur la nuit du drame, lorsque son co-accusé Christophe Camy, qui bénéficie alors d'une permission de sortie "d'essai" de l'hôpital psychiatrique où il est soigné, vole le portable du collégien. Alexandre Junca veut alors reprendre son téléphone et Mickaël Baehrel le frappe, d'abord à coups de poing, puis à l'aide d'un marteau qu'il porte sur lui, a-t-il raconté. "J'ai été le seul à violenter Alexandre. Il est mort sur le coup", a assuré l'accusé, qui risque la réclusion à perpétuité pour "vol avec violences ayant entraîné la mort". Le cadavre démembré Selon ses dires, Mickaël Baehrel a transporté le corps seul, "le traînant par les bras" jusque devant l'appartement de sa compagne de l'époque, Fatimah Ennajah, 50 ans, accusée de "recel de cadavre et non-dénonciation de crime". Mais contrairement à ce qu'il a dit jusqu'alors, il n'a pas caché pas le corps dans cet immeuble : son acolyte arrive à la rescousse avec une poubelle, où ils placent le corps d'Alexandre pour l'emporter devant chez Christian Pierre. Selon l'accusé, ils l'y laisseront toute la nuit, jusqu'à ce que Claude Ducos, 76 ans, qui donnait de l'argent au marginal en échange de fellations, vienne chercher le corps le lendemain pour le charger dans le coffre de sa voiture. Le septuagénaire, chasseur chevronné, est soupçonné d'avoir ensuite démembré le cadavre pour le faire disparaître. "On a fait un pas de plus" Malgré d'intenses recherches, des semaines s'étaient écoulées entre la disparition du collégien et la découverte de son corps : d'abord un fémur fin juin, puis d'autres restes en octobre en bordure de la rivière traversant Pau. Claude Ducos nie en bloc depuis le début. Jugé pour "recel de cadavre, atteinte à l'intégrité d'un cadavre, destruction de preuve et non-dénonciation de crime", il encourt trois ans de prison mais a déjà passé quinze mois en détention provisoire. "On a fait un pas de plus (...) Je suis sûr que Baehrel aussi s'est senti soulagé", a commenté en marge de l'audience la mère d'Alexandre Junca. Elle attend désormais que Claude Ducos, lui aussi, dise "la vérité". Le procès, prévu jusqu'au 16 juin, se poursuit lundi avec l'audition du médecin légiste ayant autopsié le corps.
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