En ordonnant la reprise de la procédure de consultation d'experts pouvant mener à l'arrêt des soins de Vincent Lambert, la cour administrative d'appel de Nancy a infirmé une décision de première instance d'octobre 2015 concernant l'ancien infirmier de 39 ans. Son sort déchire sa famille depuis de nombreuses années, tout en soulevant de grandes questions éthiques touchant au sort des patients en état végétatif irréversible.
La cour "ordonne au CHU de Reims de donner au praticien" en charge de Vincent Lambert "les moyens de poursuivre le processus de consultation" collégiale des experts, qui doit décider d'un éventuel arrêt des soins.
Cette décision "implique seulement que la procédure collégiale soit reprise au sein du CHU de Reims", mais "ne préjuge en rien de l'issue de cette procédure", a toutefois précisé la cour administrative d'appel dans un communiqué.
En juillet dernier, la médecin du CHU de Reims Daniela Simon, avait arrêté la procédure collégiale, arguant que le climat de sérénité nécessaire n'était pas réuni.
"Jamais de sérénité" autour du sort de Vincent Lambert
Pourtant, il n'y aura "jamais de sérénité" autour du sort de Vincent Lambert, avait estimé fin mai, le rapporteur public de la cour d'appel. La cour a d'ailleurs estimé jeudi que la suspension de cette procédure, "pour une durée indéterminée", était "illégale".
L'épouse de Vincent Lambert, Rachel, ainsi qu'un de ses neveux, sont favorables à un arrêt des soins. A l'inverse, les parents du tétraplégique, des catholiques traditionalistes, s'y opposent farouchement.
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