lundi 11 juillet 2016

P-O : la nonagénaire avait été battue à mort

L 'un des deux suspects de cette agression sanglante, qui avait eu lieu en octobre 2014, clame son innocence.
"Chez nous les gitans, on nous apprend le respect des personnes âgées. Jamais je n'ai tué cette dame !" Ida avait 91 ans, et est morte le jour de Noël 2014, deux mois après avoir été agressée chez elle, en pleine nuit, à Saint-Laurent-de-la-Salanque. Et mardi, devant la cour d'appel de Montpellier, l'un des deux suspects écroués lors de l'enquête continue de clamer son innocence.

Un papier dans la main du juge

Bruno Caragole, 39 ans, a été arrêté plusieurs semaines après le décès de la vieille dame, lorsque Nicolas Martinon - le premier homme soupçonné - a glissé dans la main du juge d'instruction, à la fin d'un interrogatoire, un papier portant son nom. Toxicomane, très connu de la police et de la justice perpignanaise, Bruno Caragole "est décrit comme pouvant être extrêmement violent et impulsif", explique le rapporteur de la chambre de l'instruction, devant laquelle l'homme demande sa libération. "Personnalité border line, épisodes psychotiques…"
Pour l'avocate générale, il est indispensable que celui-ci demeure en détention : "Les psychiatres parlent de dangerosité criminologique, il est violent et incontrôlable quand il est en manque, et il n'a aucune attache familiale, à part sa mère qui couvre ses agissements en lui inventant des alibis." La charge est rude : "Il y a dans ce crime des violences gratuites, et un acharnement inacceptable. Il est indispensable qu'il arrive détenu aux assises."

Retour sur les faits

Ida a été découverte inconsciente, vers 5 h du matin, le 25 octobre 2014, le visage ensanglanté et tuméfié : l'autopsie montrera qu'elle a subi plusieurs fractures du crâne, résultant de coups violents portés à la tête. Mais que lui est-il arrivé ? Nicolas Martinon, qui a prévenu les secours, a tout d'abord expliqué qu'elle s'était réveillée pendant qu'il la cambriolait, et qu'il lui avait donné un coup-de-poing. Il n'a parlé d'un complice que lorsque la malheureuse est décédée, deux mois plus tard, en l'accusant.
"J'ai vu Caragole lui porter des coups." Me Zerby, l'avocat de Bruno Caragole, s'indigne : "Martinon espère s'en sortir mieux en faisant porter les soupçons sur mon client.. Pendant la reconstitution, il a raconté qu'elle était en train de regarder la télévision quand il est arrivé pour la voler. Est-ce qu'on doit prendre pour messe (sic) les paroles d'un affabulateur ?" Après trois jours de réflexion, la cour d'appel a décidé vendredi qu'il restait en prison.
http://www.midilibre.fr/2016/07/10/la-nonagenaire-avait-ete-battue-a-mort,1363984.php
 

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