lundi 29 août 2016

5 mois de prison pour l'auteur de coups

«Je ne peux pas taper doucement.» C'est en ces termes que le prévenu explique le geste qui le conduit à une comparution immédiate devant le tribunal correctionnel.
Les faits : le 31 juillet dernier, un groupe d'Emmaüs de Saint-Gaudens composé d'encadrants et de scouts se retrouvent dans un bar pour fêter une fin de mission. L'alcool aidant, cette soirée conviviale bascule dans la violence.
à un moment de la soirée, une cigarette est refusée à une jeune fille scout, le refus étant assorti de propos désobligeants pour elle. Le prévenu s'emporte alors contre l'auteur de ces propos. Un membre du groupe tentant de s'interposer, le prévenu lui brise son verre de whisky sur la tête et lui assène plusieurs coups de poing au visage.
Bilan de cette triste soirée, un traumatisme crânien et deux plaies de plusieurs centimètres sur la tête à suturer ainsi qu'une fracture avec enfoncement au niveau du nez pour la victime. Le médecin légiste délivre un certificat médical avec 10 jours d'incapacité temporaire de travail.

Rébellion

Les policiers appelés sur place tentent de maîtriser l'individu qui oppose une vive résistance. Ils devront utiliser une bombe lacrymogène et le pistolet électrique Tazer pour qu'enfin celui-ci se calme. Au cours de l'altercation ils sont légèrement blessés. Dans le box, le prévenu à la carrure imposante et au passé judiciaire fourni déclare s'être rangé. Il se dit non violent et met son comportement sur le compte de l'alcool. La victime et deux des trois policiers blessés sont présents à l'audience avec leurs avocats, maître Lienard pour le premier et maître Estudié pour les seconds. Ils se sont constitué partie civile. Les deux avocats demandent réparation des dommages, soulignant la discordance entre les faits et «l'attitude de celui qui veut se faire passer pour un bon samaritain» venu défendre la jeune fille «à qui on avait mal parlé».
La procureur qualifie les faits d'extrêmement graves et requiert une lourde sanction pour dira-t-elle «celui qui tente de se draper dans la posture du chevalier blanc». Après délibéré, le prévenu écope d'une peine de 5 mois de prison avec maintien en détention. Il devra indemniser les victimes : à hauteur d'une provision de 800 euros en attente des résultats d'une expertise médicale rendue à l'audience du 8 décembre prochain pour le blessé, et 300 euros à chacun des trois policiers. Il devra également verser 1 000 euros pour frais de justice.
http://www.ladepeche.fr/communes/saint-gaudens,31483.html

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