jeudi 25 août 2016

Condamné à 5 ans de prison pour avoir foncé sur des policiers

Après trois courses-poursuites avec les forces de l'ordre dont l'une où il a percuté les policiers d'Auch, un Vicois de 32 ans a été condamné hier à 5 ans de prison ferme.
«On a atteint le paroxysme de la mise en danger ! s'exclame le vice-procureur, Philippe Pommeureul. Le comportement routier est incroyable. On n'a jamais vu ça.» Hier, J.M était présenté devant le tribunal d'Auch, en comparution immédiate, pour avoir, par trois fois en juillet dernier, refusé d'obtempérer à une sommation de s'arrêter émanant des policiers auscitains. Après en avoir délibéré, le tribunal l'a condamné à 5 ans de prison ferme.
Les faits se sont déroulés les 24 et 27 juillet. Le 24, vers 2 h 30 du matin, une course-poursuite s'engage entre les policiers et le conducteur de la Golf, lequel «double malgré les lignes continues, grille des feux rouges», selon les fonctionnaires de police. Après de longues minutes, devant le danger, les policiers laissent partir le fuyard, qu'ils ont formellement reconnu : il s'agit selon eux de J.M.
Trois jours plus tard, à 3h du matin, un autre équipage de policiers reconnaît la Golf, «la course-poursuite dure de longues minutes», explique la présidente. Mais le malfaiteur, une nouvelle fois reconnu par les policiers, s'enfuit à nouveau.
À 14 h 50, le même jour, «les forces de l'ordre se rendent au domicile de votre compagne pour vous interpeller»… La troisième course folle est engagée. À nouveau des dépassements dangereux dans les rues d'Auch, le conducteur, cette fois-ci au volant d'un Renault Scenic prend le rond-point des Justes à l'envers, la course se prolonge sur la rocade. Les policiers se mettent en travers de la route, ils sont percutés violemment par la voiture du fuyard. Celui-ci prend la route d'Agen, les policiers le poursuivent encore mais le capot de la voiture accidentée des forces de l'ordre se lève, casse le pare-brise, ce qui blesse les deux policiers. Finalement, J.M a été interpellé avant-hier à Auch.

«Ce n'était pas moi»

«Tout ce que vous dites ne m'évoque rien, Mme la présidente, assure celui qui n'est encore que prévenu. Avec tout le respect que je vous dois, je ne conduisais pas ces voitures. En fait, je les avais vendues quelques jours avant à un ami.» Mais aucun papier ne le prouve. Son avocat, Me Philippe Beyries, tente le bénéfice du doute, et donc la relaxe : «Le problème est de savoir qui conduisait le véhicule. Dans cette famille, il y a de multiples utilisateurs. Est-ce que nous sommes sûrs à 100 % que mon client conduisait ces véhicules ?» Me Isabelle Bru, représentant les deux policiers blessés, souligne : «Il ne faisait pas bon, ces jours-là, être dans les rues d'Auch. J.M. a délibérément foncé sur les policiers non seulement pour leur échapper mais pour porter atteinte à leur intégrité physique.» Lorsque le procureur demande 5 ans ferme, le prévenu s'énerve et répète «ce n'était pas moi». Apparemment, il n'a pas convaincu les juges.

En savoir plus sur http://www.ladepeche.fr/article/2016/08/25/2406023-condamne-5-ans-prison-avoir-fonce-policiers.html#cZtLlDx6HR1IXODH.99

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