vendredi 19 août 2016

Militaire assassiné à Somme-Suippe : la veuve et son amant jugés en septembre aux assises

Julien Thévenet avait été massacré à coups de pioche à son domicile de Somme-Suippe, en 2014. La veuve et son amant sont renvoyés aux assises du 12 au 14 septembre, lui pour assassinat, elle pour complicité
Leur procès avait été envisagé avant l’été, il aura finalement lieu à la rentrée. Du 12 au 14 septembre, Sophie Richard et Sébastien Chantereau sont convoqués devant la cour d’assises de la Marne pour répondre du meurtre de Julien Thévenet, 24 ans, massacré à coups de pioche le 24 janvier 2014 à son domicile de Somme-Suippe, près de Châlons-en-Champagne. Veuve Thévenet, Sophie Richard, 25 ans, est poursuivie pour « complicité d’assassinat », son amant Sébastien Chantereau, 27 ans, pour « assassinat ».
Sous-officier à la base aérienne 113 de Saint-Dizier, Julien Thévenet fut retrouvé dans le garage du pavillon, tué de sept coups de pioche. Les pièces étaient en désordre, mais l’hypothèse d’un cambriolage qui aurait mal tourné fut rapidement écartée par les enquêteurs de la section de recherches de Reims. La piste s’orientait plutôt vers l’acte d’un proche. Deux semaines plus tard, le 10 février 2014, l’épouse était interpellée avec son amant, au domicile de ce dernier à Reims. Placés en garde à vue, ils avouaient alors l’assassinat en révélant un scénario diabolique.

La victime endormie avec des somnifères, puis frappée

Selon leurs déclarations, des somnifères achetés la veille auraient été versés dans l’anisette du militaire par sa femme. Une fois endormi, Julien Thévenet aurait été transporté dans le garage où Sébastien Chantereau l’aurait frappé avec une pioche, avant qu’un ultime coup porté à la victime, qui s’était réveillée de douleur, ne l’achève en transperçant le thorax.
Comment les amants auraient-ils pu en arriver là ? Julien Thévenet voulait divorcer de Sophie avec laquelle il n’était marié que depuis juillet 2013. Mère de deux enfants (leur fille alors âgée de 2 ans et un garçon de 5 ans né d’une précédente union), elle aurait tout perdu, notamment l’assurance-vie de son mari. C’est en fréquentant des sites de rencontres qu’elle avait fait la connaissance de Sébastien Chantereau, dont elle tombait éperdument amoureuse.
Pendant plusieurs jours, voire des semaines, les deux amants auraient prémédité leur acte selon un mécanisme psychologique qui sera peut-être mis en lumière lors du procès.
Sophie Richard accuse son amant d’être le commanditaire de l’assassinat, d’avoir tout organisé. Aux aveux initiaux de Sébastien Chantereau ont succédé des dénégations qui s’apparentent à un blocage psychologique : il n’arrive pas à concevoir qu’il ait pu commettre un acte d’une telle cruauté.
Le couple est toujours en détention provisoire. Tous les deux encourent la réclusion criminelle à perpétuité.
http://www.lunion.fr/786458/article/2016-08-18/militaire-assassine-a-somme-suippe-la-veuve-et-son-amant-juges-en-septembre-aux

Aucun commentaire: