Majeur depuis un mois, il est perché comme un coq sur ses ergots et joue de sémantique avec la présidente du tribunal. En résumé, il n’a pas « pris » baskets, téléphone, portefeuille, chevalière à sa victime puisque celle-ci les lui a « donnés ». Nuance. « Il n’y a eu aucune violence, ni physique ni morale » pontifie-t-il « il aurait pu refuser. »
Bref, Nadir Clerc se la joue Spaggiari de quartier. Et si au terme de deux jours de racket consécutifs, il avait donné rendez-vous à sa victime devant un DAB du centre-ville c’était pour « les lui rendre » moyennant finances.
« Vous voyez bien que vous les lui avez pris » le coince la présidente qui commence à perdre patience devant le ton hautain du jeune homme. « Il faut que vous réfléchissiez à la façon dont on se présente et on s’exprime devant un tribunal. C’est extrêmement important » le tance-t-elle.
Pour le procureur Vukadinovic, avec « trois procédures en cours, six condamnations passées, la récidive et un juge d’application des peines qui conseille de révoquer un sursis antérieur, il n’y a pas d’autre solution » que de requérir dix mois ferme. « Vous n’êtes pas un homme, vous êtes un enfant mais un enfant dangereux ! »
Quant à Me Stuckle à la défense, elle tente de minimiser les ergoteries de son client : « il saute à pieds joints dans un tribunal correctionnel. Après le tribunal pour enfants, la différence est énorme. »
Ce sera dix mois ferme, avec mandat de dépôt.
http://www.estrepublicain.fr/edition-de-besancon/2016/09/12/besancon-10-mois-ferme-pour-racket
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