vendredi 16 septembre 2016

Condamné pour avoir tué le chat à la carabine : «Jupiter n'était pas qu'un chat, il méritait le respect»

Alors qu'il a abattu, en février dernier, un chat de race main coon, sur la commune de Soula, en lui tirant une balle dans la tête, un jeune homme a été condamné, hier, par le tribunal de police de Foix.
«Mon chat, Jupiter, avait plus de lumière dans les yeux que celui qui lui a tiré dessus», s'est exclamé, encore très ému, Michel Bouchet, le propriétaire de Jupiter venu assister, hier, à l'audience du jeune homme auteur des faits.
Tout juste âgé de 18 ans, c'est seul et complètement dépassé par les événements, que le jeune homme, habitant la commune de Soula, s'est présenté, hier, devant le tribunal de police de Foix pour répondre de ses actes.
Il avait, rappelons-le, délibérément tiré sur un chat de race main coon à l'aide d'une carabine à lunette alors qu'il «s'amusait» à chasser pies et autres volatiles dans son village. «Je regrette mon geste, mais ne parviens pas à l'expliquer» n'a-t-il eu de cesse de répéter à la barre.
Des explications qui n'ont pas convaincu ni les propriétaires de Jupiter, encore très affectés par la perte de leur chat, ni les quatre associations de défense animale qui se sont constituées partie civile.
Tour à tour, les cinq avocates représentant respectivement la SPA, la fondation Brigitte-Bardot, 30 millions d'amis, One Voice ainsi que les maîtres de Jupiter ont souligné la cruauté du geste du jeune homme ainsi que son attitude, quasi nonchalante, face à la gravité de son acte. Et c'est tête baissée, se refusant à tout commentaire, que le jeune homme a entendu l'ensemble des plaidoyers des parties civiles se succéder.

«Un préjudice inestimable»

Pour les propriétaires de Jupiter, cette audience était le moyen d'être entendu et de rendre justice à leur chat. «La perte de Jupiter est un préjudice inestimable», a notamment souligné l'avocate de la famille Bouchet dans son plaidoyer, demandant, comme ses consœurs, des dommages et intérêts. «Nous savons que c'est en touchant le portefeuille que nous allons lui faire comprendre que ce qu'il a fait est mal» a tenu à déclarer Michel Bouchet à la sortie de l'audience.
Pourtant, impassible à la lecture du jugement le condamnant à 6 000 € de dommages et intérêts, à la confiscation de son arme et l'annulation de son permis de chasse pendant un an, le jeune homme a seulement réagi pour s'assurer qu'il pourrait bel et bien le repasser ultérieurement.
Une attitude qui n'a pas échappé à la procureure de la République qui l'a mis en garde contre toute éventuelle récidive qui serait alors plus sévèrement punie

http://www.ladepeche.fr/communes/foix,09122.html

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