vendredi 2 septembre 2016

Farouk Ben Abbes reste assigné à résidence

Le Belgo-Tunisien Farouk Ben Abbes, assigné à résidence à Toulouse dans le cadre de l'Etat d'urgence a demandé la levée de cette assignation, hier, devant le tribunal administratif. Cette demande a été rejetée.
Jean noir et tee-shirt blanc, Farouk Ben Abbes, 30 ans, s'est présenté, hier après-midi, accompagné par son avocat parisien, devant le tribunal administratif de Toulouse. «Nous sommes venus aujourd'hui pour une raison claire et simple, a expliqué Me Vincent Brengarth, son avocat avec Me William Bourdon. Nous demandons la suspension de l'arrêté d'assignation à résidence de mon client.»
Le Belgo-Tunisien Farouk Ben Abbes avait été assigné à résidence à Toulouse dans le cadre de l'État d'urgence proclamé après les attentats de Paris au mois de novembre dernier. Cette mesure administrative «se réfère à des faits datant de 2008-2009 pour lesquels il a bénéficié d'un non-lieu, pour lesquels il a été mis hors de cause, insiste le conseil. Pourquoi une mesure aussi contraignante pour des faits déjà jugés ? À aucun moment, il n'a planifié un attentat. Il n'a pas participé au jihad. Nous demandons au ministère de l'intérieur sur quels éléments il se base pour dire qu'il y a un risque de trouble à l'ordre public».

Déception

À l'issue de longues heures de délibéré, le tribunal administratif a finalement rejeté la demande de suspension. «C'est une déception. Nous allons faire appel de cette décision devant le conseil d'État, a indiqué son avocat. Cette décision ne permet pas de démontrer où se trouve la menace pour l'ordre public.»
Assigné à résidence, Farouk Ben Abbes doit pointer trois fois par jour au commissariat. Présenté comme une figure de l'Islam radical, il est cité dans plusieurs dossiers. Son nom apparaît en 2009 dans le cadre d'un attentat perpétré en Égypte au cours duquel une lycéenne française avait trouvé la mort. Il est également cité dans un projet d'attentat contre le Bataclan, en 2012. Il est par ailleurs placé sous contrôle judiciaire dans une affaire «d'apologie du terrorisme».

Contrôle judiciaire

Dans la nuit du 18 novembre 2015, quelques jours après les attentats de Paris, les policiers de l'antenne du Raid de Bordeaux avaient fait sauter la porte de son appartement à la Reynerie.
Farouk Ben Abbes avait fait parler de lui cet été. On avait alors appris qu'il avait touché un trop perçu de 15 000 € dans le cadre d'un dédommagement par l'État après une détention provisoire injustifiée.

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