lundi 5 septembre 2016

Les auteurs du casse de la bijouterie Milliaud du Havre, devant la Cour d’Assises

Il est 11 heures ce 16 Août 2013, lorsque 4 individus se présentent devant la bijouterie. La rue René Coty au Havre est déserte. L’attitude des hommes, qui ne font pas mystère de leur intention, incite le personnel à actionner la fermeture automatique de la porte et le système d’alarme.

Les braqueurs surpris de la réactivité des employés s’en prennent alors à la grille d’entrée à coups de pieds et à coups de marteau. Ils tentent ensuite d’arracher la porte en accrochant une chaîne à la voiture avec laquelle ils sont arrivés. La grille vacille mais ne rompt point. Les braqueurs en viendront à bout en la défonçant avec la voiture lancée en marche arrière.

Pendant que l’un des assaillants maintient en respect le personnel avec une arme, qui se révèlera factice, les autres s’en prennent aux vitrines blindées à coups de marteau. Malgré leurs efforts, ils ne parviendront à s’emparer que de quelques montres de valeur, d’un montant estimé à quelques dizaines de milliers d’euros.

Les braqueurs poursuivis par la police

Quelques minutes plus tard, alors qu’ils s’apprêtent à prendre la fuite, les policiers les attendent, embusqués à l’extérieur. Malgré les tirs des forces de l’ordre, les casseurs parviennent à prendre la fuite en voiture.

Une accusation de tentative de meurtre

Une course-poursuite s’engage dans les rues du Havre. Sur la Ville Haute, le véhicule des fuyards percute deux voitures de police qui lui font barrage. Les braqueurs s’enfuient alors à pieds. Ils sont arrêtés l’un après l’autre. L’un d’eux se bat aux poings avec un policier et parvient à le désarmer. Il reprendra brièvement sa fuite en pointant l’arme sur son poursuivant, selon les affirmations du policier. Ce qui lui vaut aujourd’hui une accusation de tentative de meurtre. Accusation que son avocate Valérie Giard, du barreau du Havre, réfute. Elle reconnaît que son client a désarmé le policier pour lui échapper, mais affirme qu’il a laissé l’arme au sol. Elle annonce son intention de plaider l’acquittement, au moins, sur la tentative de meurtre.

Qui est le "cerveau" du groupe ?

Les braqueurs après avoir nié farouchement toute implication dans le casse, admettront finalement leur participation après avoir visionné les images prises par les caméras de vidéo-surveillance qui ont tout filmé : du braquage, à leur arrestation.

Autres éléments que les débats devront éclairer : "qui est le cerveau, si on peut parler de cerveau, qui a eu l’idée d’organiser ce fabuleux braquage ? " s’interroge Jean-Michel Bressot, l’avocat du chauffeur des braqueurs.

5 jours de procès

Les quatre havrais comparaissent donc devant la Cour d’Assises de la Seine-Maritime du 5 au 9 septembre 2016. Trois d’entre eux encourent 20 ans de réclusion criminelle. Quant au quatrième, il risque la perpétuité pour avoir tenté, selon l’accusation, d’abattre un policier. 

http://france3-regions.francetvinfo.fr/haute-normandie/

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