Victime du syndrôme du bébé secoué, l’enfant, né quelques semaines plus tôt, était tombé dans le coma le jour de Noël 2014. Les examens médicaux devaient confirmer les graves lésions cérébrales à l’origine de sa mort.
« Incohérences de la version accidentelle »
Si Jonathan Tombu a maintenu, depuis le premier jour ses dénégations, son attitude dans l’appartement de Champigneulles aura pesé lourd dans les esprits. « Il y avait clairement chez lui de la résistance à appeler les médecins alors que sa fille gémissait et souffrait. Il s’y est opposé », a souligné Me Clémence Morel, pointant les « incohérences de la version accidentelle » exprimée par l’accusé. Ce dernier avait fini par expliquer qu’il s’était pris les pieds dans une rallonge électrique alors qu’il portait le bébé dans les bras et que sa manœuvre pour l’empêcher de tomber avait pu provoquer des blessures involontaires. L’avocat général a cerné la compatibilité des éléments du dossier avec la thèse de l’accusation : un bébé qui pleure, un père qui s’énerve, un enfant secoué, le drame. « Ce n’est qu’une hypothèse », a plaidé Me Deborah Carmagnani. L’avocate de la défense s’est arrêtée sur l’avis d’un médecin stipulant que « entre le 17 et le 21 décembre 2014, le bébé avait également été victime de secouements qui pourraient avoir pesé dans la mort ». Déplorant au passage que face au profil de son client - souvent condamné par le passé pour des faits de violence -, l’instruction n’ait pas creusé d’autres pistes. « Mon client aussi veut savoir pourquoi sa fille est morte. C’est lui qui au départ voulait cet enfant. »http://www.estrepublicain.fr/edition-de-nancy-ville/2016/11/19/huit-ans-de-prison-pour-le-pere
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