dimanche 27 novembre 2016

Prison ferme pour le conducteur récidiviste

«Si ce n'est toi, c'est donc ton frère». Telle la fable de la Fontaine, cette maxime peut s'appliquer pour cette affaire mettant en cause un véritable spécialiste des infractions au Code de la route. Le prévenu est traduit dans le box. À son actif, de multiples conduites sans permis, sans assurance, sous l'empire d'un état alcoolique et de fausses déclarations en donnant l'identité d'un tiers. Cet artisan de 48 ans fait l'objet d'une comparution immédiate. Le 8 novembre dernier, lorsqu'il est contrôlé à Cazères, au volant du véhicule d'un ami, il n'est pas en règle. Et pour cause.
Depuis plus de 15 ans, il conduit sans permis» précise la procureur. Alors, pour la 3e fois au cours de contrôles routiers, il communique verbalement aux gendarmes, l'identité de son frère. Les forces de l'ordre questionnent le fichier des permis de conduire. Le permis de son frère a été annulé. Il ne dispose plus de points. «Vous avez toujours de bonnes relations avec lui?» questionne la présidente. «Pas trop» répond le prévenu, «il commence à s'agacer de la situation. Habituellement je ne conduis pas. J'étais allé chercher une bouteille de gaz pour une mamie», argue le bon samaritain pour expliquer ses agissements. La procureur fustige ce comportement en récidive chez cet individu condamné à 11 reprises pour le même type d'infractions. «Au-delà de l'infraction, faire porter le chapeau à un tiers, c'est particulièrement détestable». La représentante du ministère public requiert une peine de prison de 8 mois avec aménagement. Elle met en garde le prévenu : «La prochaine fois, un mandat de dépôt sera requis». Maître Billaud, conseil du prévenu, est sur la même ligne que le parquet sur le caractère exécrable de l'infraction. «On ne peut pas prendre les gens pour des idiots» précise-t-il. Mais l'avocat ne peut pas faire de miracles. Quelle sanction doit être prise sachant que le panel des peines d'avertissement est épuisé. Elles ont déjà été prononcées à l'encontre du prévenu. L'avocat appuie sur la situation personnelle de son client qui vient de récupérer son fils depuis 3 ans et qui ne peut se retrouver derrière les barreaux. Après délibération, le tribunal prononce une peine d'emprisonnement de 4 mois ferme. Il ne délivre pas de mandat de dépôt. Toutefois compte tenu de la récidive, cette peine se rajoute aux 5 mois de prison qui étaient en sursis. Les aménagements possibles s'opéreront sur décision du juge d'application des peines
http://www.ladepeche.fr/communes/saint-gaudens,31483.html

Aucun commentaire: