mardi 1 novembre 2016

Une nounou violente condamnée pour maltraitance

C'est une affaire de violence sur deux enfants en bas âge qui fait froid dans le dos. Dernièrement, le tribunal correctionnel de Toulouse a jugé une femme de 37 ans poursuivie pour maltraitance sur deux enfants, Laurent et Gabriela, respectivement âgés de 4 mois et 2 ans. Des enfants qu'elle avait sous sa garde en tant qu'assistante maternelle agréée. Les faits remontent au mois de septembre 2014, à Montrabé, près de Toulouse.
En septembre 2014, Gabriela est rentrée chez elle avec la marque «bien visible» d'une main sur la joue, symptôme d'une «grosse gifle» selon la présidente du tribunal correctionnel, de Toulouse Dominique de Boissel-Piot. «J'étais fatiguée, énervée», explique Stéphanie, à la barre, pour justifier son geste. Quant à Laurent, alors qu'il pleurait pour avoir son biberon que la nourrice avait oublié de lui donner, cette dernière l'a secoué avant de littéralement le «jeter» sur un canapé. L'enfant aurait rebondi sur un coussin avant de tomber par terre, ce que conteste la prévenue. Les conséquences sont lourdes : traumatisme crânien, hémorragie rétinienne et perte de connaissance. L'enfant risque de garder des séquelles à vie. Dépassée par le nombre d'enfants qu'elle avait sous sa garde, elle a fait preuve «d'une grande lâcheté», selon le procureur Coutenier en mentant tant aux médecins, qu'aux parents avant de changer de versions à plusieurs reprises. Finalement, à l'audience, la nounou avoue «l'avoir secoué malgré elle». Malgré des excuses prononcées à demi-mot, les parents des deux enfants ne pardonnent pas. Ils se sentent «trahis» par celle qui «avait toute leur confiance».
« gravité inouïe »
Leur avocate, Me Sophie Filloux rappelle que ce dossier aurait pu être dramatique. Elle condamne l'attitude de la nourrice qui est «responsable mais se cherche toujours des excuses». Le procureur de la République met quant à lui en lumière un comportement «d'une gravité inouïe». «Ils vous ont confié la prunelle de leurs yeux et vous avez fauté lourdement !» s'adresse-t-il à la prévenue impassible.
Il requiert 4 ans de prison ferme, dont 2 ans assortis d'un sursis avec mise à l'épreuve avec interdiction d'exercer une activité en lien avec les enfants. Me Yann Frisch n'essaie pas de «justifier l'injustifiable» mais interroge le tribunal sur la nécessité de placer sa cliente en détention. Le tribunal a finalement été fidèle aux réquisitions du ministère public mais sans prononcer de mandat de dépôt.
http://www.ladepeche.fr/communes/toulouse,31555.html

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