mercredi 15 février 2017

Jamais sans leur fille

Des procédures judiciaires civiles, les tribunaux en traitent des tonnes par an. En Lot-et-Garonne, à Miramont-de-Guyenne, celle qui oppose un père de famille à la mère de sa fille depuis des mois sort de la normale. Les magistrats chargés de l'assistance éducative des mineurs à la cour d'appel d'Agen rendront leur décision le 28 février. Hier après-midi, la tension est restée vive au sein du comité de soutien du père, fort de 2 000 signatures au bas d'une pétition et du soutien des maires de Miramont-de-Guyenne et d'Allemans-du-Dropt. Emmanuel, le père, a fait appel de l'ordonnance de placement de sa fille et d'une autre ado, née d'un premier lit de sa compagne, au sein d'une famille d'accueil. Ses défenseurs attestent des bonnes conditions d'accueil des deux jeunes filles. Premier adjoint de Lavergne, Jean Marboutin confirme que les deux jeunes filles étaient avant leur placement accueillies dans des excellentes conditions.

La Mouette dénonce «un enlèvement»

«Il a tout fait pour elles. Franchement, il s'est coupé en quatre pour leur permettre de bien vivre.» Les conditions d'hébergement «ne sont pas contestées» rappelle l'avocate de la mère Me Belacel, dont la cliente, absente hier, veut seulement «retrouver son droit de visite.» Le conflit éclate au grand jour «mais une procédure de ce type est souvent longue» rappelle l'avocate qui s'insurge contre «la surmédiatisation, par des gens qui ne connaissent pas le dossier». Parmi le comité de soutien, l'association La Mouette qui a dénoncé «un enlèvement» des deux ados devant le collège de Miramont, en janvier, par des travailleurs sociaux épaulés par la gendarmerie. Depuis un mois, sur les réseaux sociaux, une campagne de soutien du père a été déclenchée. Joëlle Vincent est l'une des animatrices de ce mouvement. «On a fait notre possible pour soutenir Emmanuel dans son bras de fer.» Une pétition qui dépasse 2 000 signatures à Miramont, 200 à Allemans-du -Dropt, une page Facebook et l'appel à la mobilisation pour le rendez-vous judiciaire d'hier à Agen seront-ils suffisants ? Pour Me Belacel, cette mobilisation «est honteuse, de la part de gens qui prennent position sur de simples déclarations mensongères d'une des deux parties, de la part aussi de personnes qui ont des responsabilités.» Cette allusion vise directement les responsables de l'association La Mouette qui ont pris fait et cause pour le père, parlant «d'enlèvement» par les autorités à la sortie du collège. «Le placement est une décision de justice, qui est justifiée et argumentée. La protection des enfants était elle aussi justifiée et ma cliente ne demande qu'à accéder à ses droits.»
http://www.ladepeche.fr/communes/miramont-de-guyenne,47168.html

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