vendredi 31 mars 2017

Base Intermarché : les salariés gagnent en Justice

Le juge prud'homal a estimé le licenciement de 11 salariés de la Base de Lectoure est «sans cause réelle et sérieuse». Une première victoire pour ces salariés mais «nous n'avons pas gagné la guerre», prévient leur avocat
Les 130 salariés licenciés en 2015 de la Base Intermarché de Lectoure attendaient sans aucun doute ce jugement. Car c'est le premier d'une série qui sera sans doute longue. Les 11 premiers salariés qui avaient attaqué leur licenciement devant le tribunal des prud'hommes viennent en effet d'obtenir gain de cause.
Rappelons que leur dossier avait été étudié par le tribunal des Prud'hommes d'Auch, le 28 septembre dernier. Mais aucune décision n'avait été prise car les juges salariés et employeurs n'avaient pas réussi à se mettre d'accord. Un juge départiteur, professionnel, a donc été saisi, et a rendu sa décision hier. «Il a jugé ces 11 premiers licenciements sans cause réelle ni sérieuse, se félicite Christian Houriez, le secrétaire départemental de FO, qui a accompagné ces salariés. Bref, selon le juge, ces licenciements sont injustifiés, ce que nous disons depuis des mois !» Le motif économique du licenciement évoqué par Intermarché Logistique Alimentaire International (ITM LAI), en charge de la logistique pour le groupement des Mousquetaires, n'a donc pas été retenu par le juge professionnel. Les 11 salariés vont donc recevoir, en fonction de leur ancienneté, des réparations financières de ce licenciement.

Un mois pour faire appel

«ITM LAI a sacrifié Lectoure, qui était la troisième base française sur 36 en termes de productivité. Donc ce n'est qu'un juste retour des choses, estime Me Pierre Thersiquel, avocat des 11 salariés. Je pense en tout cas que c'est une décision qui fera date et qui est regardée bien au-delà du Gers. Il faut savoir en effet qu'ITM LAI compte fermer plusieurs bases en France et en a d'ailleurs déjà fermé.» Ce jugement est non seulement le premier qui concerne la Base de Lectoure mais le premier en France, en tous cas pour des licenciements collectifs.
D'où la crainte des salariés que l'entreprise interjette appel de cette décision. Elle a d'ailleurs un mois pour le faire. Contacté, l'avocat d'ITM n'était pas joignable hier soir.
«Nous avons gagné une bataille mais pas la guerre», souligne donc Me Thersiquel. Des batailles qui devraient encore être nombreuses : un autre dossier concerne une vingtaine d'autres licenciements. «Et nous rappelons, souligne M.Houriez, que les salariés qui ne l'auraient pas encore fait peuvent saisir le tribunal des Prud'hommes jusqu'à octobre prochain.»
http://www.ladepeche.fr/communes/lectoure,32208.html

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Et les licenciements continuent .... Les bases , Fordis , pardon la structure ITM Formation , et bientôt la Stime ...
Unissons nos efforts .