lundi 19 juin 2017

Affaire Grégory : à quoi faut-il s'attendre cette semaine ?

Après quatre jours passés en prison, Marcel et Jacqueline Jacob sauront mardi matin s'ils sont maintenus, ou pas, en détention.

La vallée de la Vologne espère des réponses imminentes, plus de 32 ans après le meurtre de Grégory. Cinq jours se sont écoulés depuis l'arrestation de Marcel Jacob et de son épouse Jacqueline, grand-oncle et grand-tante de Grégory, mercredi dans les Vosges. Vendredi, après deux jours de garde à vue, ils ont été mis en examen pour enlèvement et séquestration suivie de mort. Le couple de septuagénaires a été écroué dans l'attente d'une décision définitive de la Chambre de l'instruction, qui doit intervenir mardi à 9 heures.
Des recours de la défense à prévoir. Là va se nouer une bataille juridique qui s'annonce intense, longue et complexe. L'avocat de Marcel Jacob, Me Stéphane Giuranna, a prévenu qu'il avait l'intention de déposer recours sur recours. Le conseil n'est avocat dans ce dossier que depuis cinq jours, et il a passé tout le week-end à étudier les 32 ans et demi de procédure. Vendredi, à l'annonce de la mise en examen de son client, Me Giuranna a estimé qu'"aucun élément scientifique" et "aucun élément matériel" ne justifiait la décision du procureur général de Dijon, Jean-Jacques Bosc. De son côté, Marcel Jacob a déclaré aux gendarmes qu'il ne se rappelait de rien. 
Lundi après-midi, Me Giuranna se rendra à la prison, auprès de son client pour préparer la journée du lendemain. 


Une justification compliquée pour Jacqueline Jacob. La tâche s'annonce plus complexe pour l'épouse de Jacqueline Jacob. Des expertises la désignent – elle et pas son mari – comme l'un des corbeaux, auteurs des lettres de menaces envoyées à la famille Villemin pendant plusieurs mois. Des écrits de Jacqueline saisis chez les Jacob doivent par ailleurs faire l'objet d'une nouvelle comparaison d'écriture. Mais son avocat, Me Gary Lagardette, a lui aussi fait valoir l'absence d'éléments nouveaux dans cette affaire. Les dizaines expertises graphologiques "ont toutes été au final contestées. Cela ne peut qu'aller en direction d'un échec", selon Me Lagardette. Pour l'heure, Jacqueline Jacob est restée mutique face aux questions des enquêteurs.
Vers de nouveaux interrogatoires. Selon Jean-Jacques Bosc, le but de ces quatre jours de détention supplémentaires, c'est de ne pas nuire aux investigations à venir. Pour l'avocat de Christine et Jean-Marie Villemin, Thierry Moser, le procureur général de Dijon "n'a pas révélé, c'est évident, l'intégralité des éléments du dossier". "Nous avons des éléments troublants, nombreux, précis, concordants, significatifs, à l'encontre des époux Jacob mais également à l'encontre d'autres membres de la cellule familiale que je ne citerai pas", a-t-il affirmé. Après les arrestations de la semaine dernière, de nouvelles auditions sont attendues dans les jours à venir.
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