vendredi 16 juin 2017

Affaire Grégory: Tous les éléments troublants du dossier sur Marcel et Jacqueline Jacob

Le petit Grégory a été assassiné en octobre 1984
  • Son grand-oncle et sa grand-tante ont été interpellés mercredi
  • Ils pourraient être mis en examen, 32 ans après les faits
« Honnêtement, je ne me souviens plus des Jacob, confie un ancien enquêteur à 20 Minutes. Au moment des faits, on ne s’était pas trop intéressés à eux… » Trente-deux ans après la mort du petit Grégory, Marcel et Jacqueline Jacob, 72 ans, sont pourtant, aujourd’hui, dans le viseur des gendarmes chargés de résoudre cette énigme criminelle.
>> A lire aussi : Marcel et Jacqueline Jacob déférés.
Grand-oncle et grand-tante du garçonnet de 4 ans découvert mort dans la Vologne en 1984, les Jacob ont été déférés, ce vendredi matin, au parquet général de Dijon (Côte-d’Or). Ils pourraient être présentés, ce vendredi, à un juge d’instruction en vue d’une mise en examen pour « complicité d’assassinat » et « non dénonciation de crime », notamment.

Jacqueline confondue comme étant l’un des « corbeaux »

Jacqueline Jacob est restée « mutique » lors des 48 heures de garde à vue qu’elle vient de subir. Mais les progrès de la recherche en écriture ont permis de la confondre comme étant l’un des « corbeaux », auteur d’une lettre de menaces datée de 1983. Des « similitudes » avec le fameux courrier revendiquant l’assassinat de l’enfant, en 1984, ont également été relevées dans cette lettre.
>> A lire aussi : Affaire Grégory, le sordide puzzle familial commence à se former
« L’expression “chef” revient à plusieurs reprises dans les deux lettres », a indiqué, jeudi, Jean-Jacques Bosc, le procureur général de Dijon. Le lendemain de la découverte du cadavre de l’enfant, Jean-Marie Villemin, son père, avait reçu un courrier dans lequel était écrit : « J’espère que tu mourras de chagrin, le chef… » Faisant référence à son emploi de contremaître, ce mot revenait régulièrement dans les centaines de courriers et d’appels anonymes que les Villemin recevaient à l’époque.

Jacqueline confondue comme étant l’un des « corbeaux »

Jacqueline Jacob est restée « mutique » lors des 48 heures de garde à vue qu’elle vient de subir. Mais les progrès de la recherche en écriture ont permis de la confondre comme étant l’un des « corbeaux », auteur d’une lettre de menaces datée de 1983. Des « similitudes » avec le fameux courrier revendiquant l’assassinat de l’enfant, en 1984, ont également été relevées dans cette lettre.
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« L’expression “chef” revient à plusieurs reprises dans les deux lettres », a indiqué, jeudi, Jean-Jacques Bosc, le procureur général de Dijon. Le lendemain de la découverte du cadavre de l’enfant, Jean-Marie Villemin, son père, avait reçu un courrier dans lequel était écrit : « J’espère que tu mourras de chagrin, le chef… » Faisant référence à son emploi de contremaître, ce mot revenait régulièrement dans les centaines de courriers et d’appels anonymes que les Villemin recevaient à l’époque.

Cette haine était-elle suffisante pour le conduire à être l’auteur des nombreux appels anonymes reçus par les parents de Grégory ? Impossible à dire. Mais le dossier judiciaire note, tout de même, que la facture téléphonique de Marcel Jacob a quadruplé, sans explication, au cours de l’année 1982. D’autant que son téléphone était placé en haut d’un escalier sonore dont le bruit semble avoir été reconnu lors d’un coup de fil litigieux…

« L’enquête a été entreprise trop tardivement… »

En résumé, beaucoup d’éléments troublants. Mais aucune preuve en tant que tel. En 1993, les magistrats notent ainsi que « l’enquête concernant [les Jacob] a été entreprise trop tardivement pour avoir des chances sérieuses d’aboutir à un résultat incontestable. »
Les Jacob le savent bien. Interrogés depuis mercredi sur toute cette affaire, ils n’ont pas cillé. Jacqueline a invoqué son droit au silence. Quant à Marcel, il s’est contenté « d’affirmer son innocence », selon son avocat, qui a indiqué ce vendredi à l’AFP que le parquet avait requis la mise en examen de son client pour « séquestration

Le parquet requiert la mise en examen de Marcel Jacob pour «séquestration»http://www.20minutes.fr/societe/2087979-20170616-affaire-gregory-tous-elements-troublants-dossier-marcel-jacqueline-jacob

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