jeudi 29 juin 2017

Ils cambriolent une femme handicapée et frappent son fils

Les faits jugés mardi après-midi par le tribunal de Toulouse étaient particulièrement graves. Deux hommes de 26 et 35 ans comparaissaient pour avoir cambriolé une femme handicapée en fauteuil roulant et avoir frappé son fils le 27 mai dernier à Toulouse.
Les deux prévenus, âgés de 26 et 35 ans, avaient respectivement 22 mentions et 19 mentions à leur casier judiciaire.
Didier Suc, président du tribunal, a rappelé qu'ils étaient accusés de s'être «introduits dans l'appartement, d'avoir volé une boîte à bijoux, puis d'avoir frappé le fils de la victime». Celui-ci venait lui rendre visite quand il a surpris les cambrioleurs.

«Aucune intention de voler»

Les prévenus ont raconté une version pour le moins originale aux juges : «On allait voir un ami, on nous a ouverts par l'interphone. On est monté puis on a vu une porte ouverte, donc on est rentré en pensant que c'était chez notre ami. On n'avait pas l'intention de voler, c'est une erreur.» Une version qui n'a nullement convaincu le président. «C'est très intéressant ça !» a-t-il ironisé.
Pour justifier le vol de la boîte à bijoux, l'un des prévenus a ajouté : «Je pensais que c'était une boîte de chocolats alors je l'ai prise, elle était sur la table».

Une bousculade mais pas de coups

Sur les coups portés à la victime, les explications des prévenus étaient là aussi des plus incongrues : «Quand il est arrivé, on a voulu sortir, donc on l'a bousculé et il est tombé. Puis, nous sommes partis, mais nous ne l'avons jamais frappé !» Une version peu crédible quand on sait que la victime a reçu deux jours d'incapacité totale de travail pour «un traumatisme crânien léger et des ecchymoses orbitaires».
Pour la procureur de la République, «ces explications n'ont ni queue ni tête. Les blessures correspondent à tout, sauf à celles reçues dans une bousculade.» Elle a requis 2 ans de prison pour les deux prévenus.
Pour leur avocat, Maître Godet, il s'agit d'une affaire de «délit d'opportunité». Elle a plaidé l'absence de préparation et de matériel pour essayer de réduire le quantum de la peine demandée. «Rien n'était préparé !» a-t-elle argué.
La gravité des faits a cependant été reconnue par le tribunal, qui a condamné les deux hommes à 3 ans de prison ferme. Ils ont été écroués et devront payer 5 700 euros aux victimes.

ToulouseToulousehttp://www.ladepeche.fr/communes/toulouse,31555.html                

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