lundi 11 septembre 2017

Affaire Patrick Henry : Condamné à la perpétuité, le détenu obtiendra-t-il une suspension de peine ?

L’un des plus anciens détenus de France va-t-il obtenir une suspension de peine pour raisons médicales ? Mardi, le tribunal d’application des peines (TAP) de Melun (Seine-et-Marne) doit examiner dans la journée la demande de Patrick Henry. Agé de 64 ans, il est hospitalisé depuis le 15 mai dans une unité sécurisée de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris) en raison d’un cancer, selon son avocat, Hugo Lévy.
Condamné en 1977 à la prison à vie, pour le meurtre du petit Philippe Bertrand, Patrick Henry avait été libéré une première fois en 2001. Mais il était revenu derrière les barreaux après avoir été interpellé en 2002 en Espagne avec 10 kilos de cannabis.

Plusieurs demandes de libération conditionnelle

Patrick Henry a depuis présenté plusieurs demandes de libération conditionnelle, dont la dernière avait été acceptée en janvier 2016 par le tribunal d’application des peines de Melun,avant d’être rejetée quelques semaines plus tard par la cour d’appel de Paris. Les juges avaient considéré que ses projets de réinsertion n’étaient pas assez concrets et estimé qu’il devait encore effectuer un travail sur lui-même.
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Le 6 septembre, le parquet de Melun s’était dit favorable à la demande de suspension de peine pour raisons médicales de Patrick Henry. Selon l’article 720-1-1 du code de procédure pénale, la suspension de peine peut être accordée aux condamnés « atteints d’une pathologie engageant le pronostic vital » ou ceux dont « l’état de santé est durablement incompatible avec le maintien en détention ».

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