samedi 23 septembre 2017

Aude : Jugé pour avoir abattu son épouse d’un coup de carabine

Le septuagénaire avait tiré sur sa femme à St-André-de-Roquelongue en février 2014.
« J’ai abattu mon épouse ». Le 28 février 2014, Lucien Naegelen, 73 ans, au moment des faits, appelle la gendarmerie pour se constituer prisonnier après avoir tiré sur son épouse, Sylviane Dinoir-Mériaux, 70 ans, à Saint-André-de-Roquelongue.
Selon les faits qui avaient été rendus public il y a trois ans, la mauvaise entente régnait au sein de ce couple qui s’était marié deux ans auparavant. L’accusé s’en était d’ailleurs ouvert au fils d’un voisin à qui il avait déclaré « qu’ils ne s’entendaient pas » et « qu’il ne supportait plus les critiques permanentes de son épouse ».
Le matin du drame avait été « difficile » selon les éléments recueillis par les gendarmes. Le parquet de Narbonne avait même parlé d’une situation conjugale devenue « intolérable », au début de l’enquête. Une dispute avait éclaté, ce jour-là. Une de trop ?
L’accusé s’était alors emparé d’une carabine 22 long rifle. Il est entré dans la chambre et a tiré une seule fois, touchant mortellement son épouse à la poitrine. Il avait ensuite reposé l’arme sur le lit. Il a averti les gendarmes, il n’a opposé aucune résistance lorsque les militaires sont venus l’interpeller. Il était 12 h 45.
  • Préméditation écartée
Lundi et mardi prochains, Lucien Naegelen va comparaître devant la cour d’assises de l’Aude pour répondre de cet homicide. Lors de la qualification des faits, il y a trois ans, la préméditation avait été retenue. Aujourd’hui, cette circonstance aggravante a été abandonnée lors de l’instruction du dossier. L’accusé devra répondre de « meurtre par personne étant conjoint ». La présence de l’arme dans le bureau aurait plutôt servi « à se protéger d’une vague de cambriolages dans le quartier », a expliqué Me Philippe Calvet pour la défense de Lucien Naegelen.
Face à lui, Me Pierre Charpy va représenter les 23 parties civiles de ce dossier (7 enfants, 15 petits-enfants et un arrière-petit-enfant). Selon l’avocat, les membres de la famille craignent que « l’on veuille justifier l’injustifiable en salissant la mémoire de la victime ». Il considère également qu’il y a des éléments qui « interrogent » sur l’abandon de la préméditation. Durant deux jours, l’accusé aura l’occasion de dire sa vérité sur les événements qui l’on conduit à commettre cet acte irréparable.

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