samedi 16 septembre 2017

Disparition de Maëlys : comment va se poursuivre l'enquête

Dans la nuit de 26 au 27 août, la petite Maëlys disparaissait lors d'un mariage. Depuis les recherches se multiplient dans les alentours de Pont-de-Beauvoisin pour retrouver la petite fille âgée de 9 ans. Si les enquêteurs ont déjà arrêté un suspect, mis en examen dans cette affaire, Maëlys reste pourtant introuvable. Si l'individu a avoué que la petite était montée dans son véhicule, ce dernier assure ne pas être lié avec cette disparition.

Depuis près de trois semaines, les parents vivent un véritable "supplice", selon les propos rapportés par leur avocat. "Les parents se disent logiquement que cet homme détient les clés de l'affaire. Et dans la mesure où le temps presse, ils invitent forcément le mis en examen à révéler enfin la vérité et en finir avec l'attente insupportable qui leur est imposée", avaient-il déclaré dimanche 10 septembre dans les colonnes du Dauphiné Libéré.

Près d'une semaine plus tard, et malgré des recherches intensives dans de nombreuses zones différentes, les informations sont peu nombreuses quant au sort de Maëlys.

Un dispositif revu à la baisse

Depuis dimanche 27 août, proches de la famille, habitants et enquêteurs n'ont cessé de mener des fouilles pour enfin retrouver la petite fille. Si les recherches ont rapidement commencé dans la zone boisée entourant la salle des fête de Pont-de-Beauvoisin, le lieu du mariage, celles-ci se sont rapidement étendues à l'Isère mais aussi à la Savoie où de nombreux points d'eau sont accessibles.

La rivière de Guiers, l'étang de Reculfort, les gorges de Chailles, le lac de Romagnieu ou encore le lac d'Aiguebelette... Autant de zones où les plongeurs ont été mobilisés, parfois aidés par des équipements pointus. Et c'est dans le lac d'Aiguebelette que les recherches se sont notamment attardées pendant une semaine entière. Une embarcation équipée d'un sonar envoyée de Strasbourg et une autre dépêchée de Genève par la police suisse ont scruté les fonds de cette étendue d'eau de 5 kilomètres carrés.
Malgré des recherches intensives depuis près de trois semaines maintenant, les résultats ne sont pas au rendez-vous. "On est en train d'épuiser les endroits où l'on pouvait avoir des résultats", expliquait mardi 12 septembre une source proche de l'enquête. C'est pourquoi, les enquêteurs envisagent de réduire l'ampleur du dispositif déployé sur le terrain

De nombreux témoignages à vérifier

Si le dispositif est revu à la baisse, l'enquête est cependant loin d'être terminée. Ainsi, l'appel à témoins lancé après la disparition de la petite Maëlys a connu un large écho et les enquêteurs passent au crible les informations recueillies, a indiqué jeudi 14 septembre la gendarmerie.

Six patrouilles en voiture, dix gendarmes sur le terrain et douze membres de la cellule d'enquête restent mobilisés pour retrouver Maëlys. Les gendarmes sont par ailleurs "à la disposition" de l'enquête pour procéder si nécessaire à de nouvelles recherches.  

Des zones d'ombre à éclaircir

Enfin, l'enquête devrait encore se concentrer sur le suspect, seule personne mise en examen à l'heure actuelle dans cette sombre affaire de disparition. Arrêté, puis relâché une première fois, ce dernier a finalement été placé en examen le 3 septembre dernier avant d'être incarcéré, à l'isolement, près de Grenoble puis à Saint-Quentin-Fallavier. Si ce dernier répète "ses dénégations les plus fortes", de nombreux indices jouent à l'heure actuelle en sa défaveur. 
Trace d'ADN dans la voiture, véhicule lavé intégralement, attitude suspecte, absence notable pendant le mariage... Autant d'éléments qui ont intrigué les enquêteurs depuis son arrestation. Mais dernièrement, certains nouveaux éléments viennent également alimenter ces suspicions.

Le Dauphiné Libéré a en effet révélé que le suspect avait résilié sa deuxième ligne téléphonique, le lendemain de la disparition de Maëlys. Et ce vendredi 15 septembre, le journal local a révélé que le téléphone portable avait borné "à trois reprises et à trois horaires différents" à des relais téléphoniques éloignés de la salle des fêtes. Aux enquêteurs, il aurait alors expliqué s'être absenté du mariage pour se fournir en stupéfiants.

Une incohérence de plus, alors qu'il avait dans un premier temps déclaré être présent au mariage à ces moments-là. En outre, ce téléphone portable a, à plusieurs reprises, basculé en mode avion, bloquant temporairement la localisation de l'appareil. 

Disparition de Maëlyshttp://www.rtl.fr/sujet/disparition-de-maelys

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