mardi 16 janvier 2018

Procès de la «veuve noire» de la Côte d'Azur: «C'est une très bonne comédienne, une manipulatrice», décrit un des survivants

  • Le procès de Patricia Dagorn, accusée d’assassinat ou d’administration de substances nuisibles à quatre hommes, dont deux sont morts, s’est ouvert lundi à Nice.
  • Robert Vaux, 91 ans, considéré comme un survivant, doit témoigner ce mardi.
  • Selon lui, « c’est une très bonne comédienne et une manipulatrice ».

Son témoignage sera très attendu, ce mardi, au procès de Patricia Dagorn, présumée empoisonneuse en série d’hommes âgées qu’elle est accusée d’avoir tenté d’escroquer. Deux sont morts. Robert Vaux, 91 ans, est présenté comme l’un des survivants de cette femme de 57 ans « obsédée par l’argent », selon un enquêteur de personnalité.


Interrogé lundi, en ouverture de ce procès très médiatique, c’est le médecin généraliste du nonagénaire qui a sans permis de lui sauver la vie. Voyant son état subitement décliner, il lui prescrivait des analyses qui décelaient des doses anormalement élevées de benzodiazépines, des anxiolytiques, dans son sang.

« Elle cuisinait du riz, mais elle n’en prenait pas »


« Elle avait un flacon de Valium toujours avec elle. Certains soirs, elle cuisinait du riz, mais elle n’en prenait pas », témoignait dès lundi auprès de la presse, Robert Vaux, un ancien de la Marine nationale, passé aussi par la marine marchande et l’immobilier.
Sa rencontre avec Patricia Dagorn, par le biais d’une agence matrimoniale parce qu’il « supportait mal la solitude après le décès de [son] épouse », remonte à janvier 2012. Leur relation aura duré moins de trois mois, assez quand même pour que la quinquagénaire prenne contact avec le notaire du vieil homme pour essayer d’être sur son testament.

« On n’imagine pas que c’est une garce »


« Quand on la voit comme ça, on n’imagine pas que c’est une garce. Elle écrit de très jolies lettres. Elle est très gentille… C’est surtout une très bonne comédienne, une manipulatrice, a décrit Robert Vaux. Mais, elle était comme un rayon de soleil en hiver. A mon âge, ce serait être maso que de refuser un bon moment avec une personne plus jeune. »


Robert Vaux doit témoigner ce mardi, tout comme Ange Pisciotta, 82 ans, considéré lui aussi comme un rescapé. Patricia Dagorn est également accusée d’avoir tenté de droguer ce retraité niçois en mettant du Lexomil dans la bûche de leur réveillon de Noël, en 2011.

Pour assassinat ou administration de substances nuisibles à quatre hommes, dont deux sont morts, elle encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu jeudi.

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