mardi 13 avril 2010

Georges Rapin. Condamné à la peine capitale

Pour avoir commis deux meurtres, il a fait la une de tous les journaux, de tous les magazines

Toute la France attendait le verdict après son procès qui venait de se terminer. Ce sera l’échafaud. Les douze hommes sont revenus au bout d’une demi-heure. Magistrats, avocats, chroniqueurs judiciaires, tous connaissent cette loi secrète qui veut qu’à une délibération courte corresponde presque toujours la peine capitale.

Tous les regards ont alors convergé vers l’accusé. Allait-il enfin s’effondrer, montrer cette part humaine que le monstre le plus impitoyable recèle tout de même au fond de lui ? Georges Rapin a simplement souri. A 23 ans, il va être exécuté. Mais qu’en est-il de Monsieur Bill, le surnom dont il s’était affublé ? Il semble qu’il soit mort.

En effet, ce personnage, aussi sot que fat, il l’avait créé pour tenter d’appartenir au milieu de Pigalle, qui le fascinait. Et c’est ce même milieu qui l’a dénoncé pour l’assassinat, en 1958, d’un pompiste, père de trois enfants, qui avait osé traiter ce dur de dur de « petit con », et pour l’horrible meurtre de Muguette – il lui avait tiré dessus et, alors qu’elle était encore vivante, il avait brûlé son corps –, une entraîneuse de Montmartre qui avait refusé de lui verser 500 000 francs. Il se voulait son souteneur.

A la sortie du cabinet du juge, le jour de son arrestation, il avait lancé aux journalistes présents : « Merci, messieurs pour être aussi nombreux. Je dois être quelqu’un. Vous avez raison de prendre aujourd’hui vos clichés : c’est le plus beau jour de ma vie. » Le général de Gaulle ayant refusé sa grâce, il est guillotiné le 26 juillet 1960 par André Obrecht

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