jeudi 22 avril 2010

Marie Besnard, la bonne dame de Loudun 1

Marie Besnard (15 août 1896-14 février 1980), surnommée la "Bonne Dame de Loudun", une femme imposante mais avec une voix de fillette, fut soupçonnée d'être une tueuse en série et reste au centre d'une des énigmes judiciaires française du XXe siècle.C'est le 21 juillet 1949 que Marie Besnard, de son nom de jeune fille Marie Joséphine Philippine Davaillaud, est inculpée de meurtre : douze personnes empoisonnées, dont son propre mari. Début d'un feuilleton judiciaire qui mobilisa la France entière pendant toute une décennie ; c'est, avec l'affaire Marie Lafarge, l'une des plus étonnantes énigmes d'empoisonnement.
25 octobre 1947 : Léon Besnard, cordelier, décède après une longue agonie. "Crise d'urémie", conclut le médecin. Quelques jours après l'enterrement, Mme Pintou, amie et locataire des époux Besnard, confia à un proche que Léon Besnard, avant de mourir, lui avait confié : "que sa femme lui avait servi de la soupe dans une assiette où se trouvait déjà un liquide". Les détails de ce témoignage furent portés à la connaissance de la gendarmerie puis à un juge d'instruction qui diligenta l'exhumation du corps de Léon Besnard, le 11 mai 1949. Les prélèvements furent expédiés à un médecin légiste marseillais, le docteur Béroud, qui découvrit dans les viscères de Léon Besnard 19,45 mg d'arsenic pur.
Le 21 juillet 1949, Marie Besnard est incarcérée. La rumeur enfle. Un seul sujet : les douze décès suspects dans son entourage depuis 1938. Les experts trouvent sur les cadavres ce qu'ils cherchent: de l'arsenic: 60 mg dans celui de son premier mari, 36 mg dans celui de son père, 48 mg dans celui de sa mère... Marie Besnard gagne son surnom d"empoisonneuse du siècle". Deux mobiles parurent évidents au magistrat instructeur : L'argent, Marie Besnard ayant directement ou indirectement recueilli par héritage les biens de toutes ces personnes ; la passion, Marie Besnard ayant, paraît-il, noué une relation particulièrement intime avec un ancien prisonnier allemand, Alfred Dietz, que les époux Besnard avaient conservé comme tâcheron. Ces éléments conduisirent à l'inculpation de Marie Besnard pour empoisonnement, avec la circonstance aggravante de parricide et de matricide. Le fait divers devient affaire. Le feuilleton judicaire mobilisera la France entière pendant plus d'une décennie



La suite demain










1 commentaire:

Anonyme a dit…

Vivement demain, cette affaire est digne d'Agatha Christie .
miragen