mardi 11 mai 2010

PROCES EMILE LOUIS les disparues de l'Yonne

Les parties civiles dans le procès d'Emile Louis devant la cour d'assises d'appel de Paris ont décliné l'offre du parquet général de retransmettre les audiences en direct par vidéo au palais de justice d'Auxerre, a-t-on appris dimanche auprès de l'association les représentant. "La retransmission vidéo ne nous intéresse pas, alors autant économiser l'argent que ça allait coûter et que l'on ait des chambres d'hôtel supplémentaires à Paris pour assister directement", a expliqué Pierre Monnoir, président de l'Association de défense des handicapés de l'Yonne, qui représente douze familles de parties civiles, à la suite d'une réunion avec celles-ci qui s'est tenue samedi. Pour le moment, huit chambres d'hôtel ont été réservées pour ces familles par le parquet général pour la durée du procès, du 6 au 30 juin, mais l'ADHY souhaite qu'une dizaine de chambres soit à disposition pendant le procès, et douze pour la dernière semaine. "Les familles ont mal pris cette proposition, car elles y voient une façon de les empêcher de venir à Paris. Elles tiennent à être présente pour voir Emile Louis et qu'il les voit, parce qu'en termes d'impact, ce n'est pas du tout la même chose", a-t-il poursuivi. Vendredi, le parquet général de Paris avait expliqué que le principe de cette retransmission, qui serait une première en France, était "acquis", et qu'il ne restait plus à régler que "quelques aspects techniques". Les parties civiles "seraient libres de suivre les audiences à Paris ou Auxerre", avait poursuivi la porte-parole du parquet général, précisant qu'"il ne s'agit aucunement de les dissuader de venir à Paris". Emile Louis a été reconnu coupable par la cour d'assises de l'Yonne des assassinats de sept jeunes femmes à la fin des années 1970 et condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 18 ans, la peine maximale. Il a fait appel.
Un homme, héros de la guerre d’Indochine, puis chauffeur de bus. Un père de 4 enfants. “ Emile est un homme gentil et attentionné..” , “ Il m’a sauvé la vie à plusieurs reprises.” Voilà comment sa femme, Chantal Louis, parlait de lui. Mais est aussi suspecté de 7 disparitions dans l’Yonne, puis 10, puis 11, puis…. Emile Louis est né a Pontigny , abandonné par ces parents géniteurs, il devient un enfant de la DASS. Le petit Emile est élevé par un artisan maçon et fossoyeur. Elève ni bon ni mauvais il obtient son certificat d'étude. Il s’engage aussitôt dans la légion étrangère et part à la guerre d'Indochine, durant 2 ans. Il est engagé dans la marine, il transporte les cadavres des soldats tués au front. Il termine la guerre en héros, il est plusieurs fois médaillé . Il se marie à l'âge de 20 ans . Cette union durera 24 ans, père de 4 enfants, 2 filles et 2 garçons. il travaille à la base militaire de Varennes (Auxerrois). Puis intègre une société de transport "les rapides de bourgogne" ou il rencontre les 7 disparues. Des jeunes femmes, pupilles de la DDASS, un peu déficientes mentales. -Christine Marlot (16 ans), disparue le 23 janvier 1977. -Françoise Lemoine (19 ans), disparue en été 1977 a Auxerre. -Bernadette Lemoine (21 ans), disparue en 1977 à Auxerre. -Jacqueline Weiss (18 ans), disparue le 4 avril 1977 a Auxerre. -Madeleine Dejust (22 ans), disparue en juin 1977 a Auxerre. -Chantal Gras (18 ans), disparue le 22 avril 1977 a Villefargeau. -Martine Renault (16 ans), disparue début 1979. Aucune de ses disparition n’ont inquiété les autorités compétentes. Chronologie des faits : -Décembre 1981, Emile Louis est inculpé pour le meurtre de Sylviane Lesage (23 ans) dont le corps a été retrouvé a Rouvray. Elle avait été élevée par la concubine d’Emile Louis. Il sera libéré en février 1984 en bénéficiant d’un non-lieu. -17 mars 1983, Emile Louis est condamné par le tribunal d’Auxerre pour attentat à la pudeur sur mineure de moins de 15 ans par personne ayant autorité. Il est condamné à 4 ans de prison. -1984, Le gendarme Christian Jambert , adresse au parquet d’Auxerre un rapport mettant en cause Emile Louis dans les affaires des disparues de l’Yonne. -23 novembre 1989, Emile Louis qui a quitté l’Yonne pour le sud de la France est condamné par le tribunal correctionnel de Draguignan, à 5 ans de prison dont 1 an de sursis et 3 ans de mise a l’épreuve, pour attentat à la pudeur commis avec violence. -18 avril 1992, Emile Louis est libéré. -3 juillet 1996, L’association de défense des handicapés de l’Yonne dépose une plainte au juge d’instruction, Benoît Lewandowski, pour enlèvement et séquestration. La réouverture du dossier est refusée en février 1997 par le juge d’instruction et le procureur de la république d’Auxerre, qui jugent les faits trop anciens. -3 octobre 1997, le juge Lewandowski et le procureur Jacques Cazais, procèdent à des fouilles dans un champ. Aucune découverte, sauf une chaussure. -Le 12 décembre 2000, Emile Louis est placé en garde à vue. Il avoue avoir tué plusieurs disparues et indique un lieu où il aurait enterré les corps. 2 squelettes sont découverts. L’affaire se complique encore, la menace de la prescription plane, car la prescription pour le viol et le meurtre intervient 10 après la majorité des victimes, cela fait 20 ans que les jeunes femmes sont porté disparues. Une frénésie atteint Auxerre, les notaires, le procureur, le juge, le président de l’APAJH de l’Yonne sont accusés, on découvre les affaires de viol de silence de Pierre et Nicole Charrier, directeur et employé de IME (ou était les disparues). Arrive Ségléne Royal (ministre à l’époque) qui y met son grain de sel, pour la pub, puis Maylise Lebranchu garde des sceaux. La prescription n’a pas lieu, Emile Louis reste en prison. Suit une enquête pour déterminer son parcours jonché de morts et de cadavres, le parcours d’un pervers, sadique. L’affaire ne fait que commencer, enfin… 30 ans, Emile Louis a été condamné vendredi, par la cour d’appel d’Aix-en-Provence, à trente ans de réclusion criminelle, assortis d’une période de sûreté des deux tiers, soit dix ans de plus que ce qui avait été requit. Emile Louis, le délinquant sexuel de 71 ans était le chauffeur de bus des "Rapides de Bourgogne" qui avait perpétré entre 1975 et 1979, le meurtre de 7 jeunes femmes de 15 à 26 ans, qui souffraient de déficiences mentales dîtes légères. L’affaire avait été été baptisée "Les disparues de l’Yonne" et avait été jugée le 26 mars 2004. Cette fois, la cour d’appel d’Aix-en-Provence a condamnée le délinquant sexuel pour avoir torturé et violé sa deuxième femme Chantal et sa belle-fille Karine mineure au moment des faits de 1992 à 1995... "



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