jeudi 10 juin 2010

L'affaire du meutre de Patricia Cetout 2

PATRICIA CETOUT A ÉTÉ ÉTRANGLÉE CHEZ ELLE. Tout a basculé le 18 février. Ce jeudi-là, les collègues de Patricia Cetout s'inquiètent : elle n'est pas venue au travail - une agence de voyages de la région parisienne. Elle ne répond ni au téléphone fixe, ni sur son mobile. Le soir, vers 18 ou 19 heures, deux collègues viennent donc vérifier si elle est bien chez elle : pas de réponse à la porte de l'appartement, situé rue Jules-Ferry à Choisy-le-Roi dans le Val de Marne. Quand ils constatent que sa voiture est bien garée dans le parking de l'immeuble, c'est l'affolement. Les secours et la police découvrent peu après le cadavre de la jeune Martiniquaise de 27 ans, étranglée dans son studio.« Il n'y avait pas d'effraction. Rien n'avait été volé, à l'exception de son téléphone portable » , indique une source proche de l'enquête. La Brigade criminelle s'oriente donc tout de suite vers l'entourage proche de la victime. Grâce aux investigations menées sur la ligne téléphonique, un nom apparaît bientôt : Christophe Firmin, Martiniquais de 27 ans, est le dernier à l'avoir contactée.Étranglée avec sa ceinture de peignoir
Le suspect a été interpellé au domicile de sa concubine, dans le XIIIe arrondissement de Paris, une semaine plus tard. Le couple a été placé en garde à vue, mercredi vers 16 heures. Presque aussitôt relâchée, la jeune femme semble hors de cause. En revanche, son compagnon continue d'être interrogé. « Après avoir nié, il a fini par reconnaître les faits » , informe le parquet de Créteil. Christophe Firmin, Martiniquais de 27 ans, présente pourtant le profil d'un homme sans histoire et bien inséré dans la société. Domicilié à Neuilly-sur-Marne, il travaille depuis de nombreuses années dans une société de convoyage de fonds. Il connaît Patricia depuis près d'un an. Une amitié forte s'est nouée entre eux.Que s'est-il passé ce soir-là entre les deux amis ? Nul ne le sait vraiment. Lors de son audition, le meurtrier présumé aurait indiqué que leur discussion a mal tourné. « Elle lui a parlé sur un ton vexant, ce qu'il n'a pas supporté » , apprend-on de source judiciaire. Le jeune homme l'aurait alors fait pivoter sur le canapé, aurait attrapé une ceinture de peignoir, et lui aurait serré le cou. « On peut tuer pour rien. Tout dépend de l'état de nervosité, de l'état psychologique de la personne » , analyse un expert. Lors de sa dernière audition, le meurtrier présumé aurait exprimé des regrets, et déclaré qu'il ne voulait pas la tuer.À l'heure actuelle, les enquêteurs n'écartent pas totalement la thèse du crime passionnel. « La relation était en apparence platonique. L'autopsie n'a révélé aucune atteinte de nature sexuelle, mais des analyses complémentaires sont toujours en cours » , confirme une source proche du dossier.Déféré hier devant le juge d'instruction, le principal suspect a donc été mis en examen pour meurtre. À l'issue de son audience devant le juge des libertés et de la détention, Christophe Firmin a été placé en détention provisoire.- « On m'a dit : votre fille est morte pour rien! »
Pourquoi Patricia Cetout, 27 ans, a-t-elle été tuée mercredi soir dans son appartement de Choisy-le-Roi ? À cette question, les parents, les amis, les collègues de cette jeune Martiniquaise n'ont toujours aucune réponse. Chacun tente de comprendre.
Taylor Cetout, la mère adoptive de Patricia a vécu une journée cauchemardesque hier. Convoquée à 10 heures à la brigade criminelle, elle espérait pouvoir y trouver des réponses. « On m'a dit : votre fille est morte pour rien. Et je n'ai pas d'autre information » , conclut-elle simplement à la fin de la journée. De l'homme qu'on lui présente comme le meurtrier présumé, elle ne sait rien ou presque. Alors elle glane des informations auprès des amies de sa fille. Et aucune des maigres hypothèses ne permet de comprendre le mobile de cet acte irréversible.
« Christophe ? (l'auteur présumé) C'était un garçon étonnamment gentil » , raconte l'une des proches copines de Patricia. « Elle lui proposait de venir en soirée. Il était serviable : si elle avait un problème de voiture, il l'emmenait et la ramenait chez elle. Nous, on trouvait cela bizarre. On imaginait qu'il avait forcément une idée derrière la tête. Mais elle n'arrêtait pas de nous dire que ce n'était que de l'amitié. Comme elle était gentille naturellement avec tout le monde, pour elle, on ne s'est pas posé trop de questions. De lui, on se méfiait un peu » .
Le groupe de copines finit par admettre que la relation est amicale, en particulier lorsque le jeune homme se réconcilie avec son ancienne petite amie. Aujourd'hui, après le décès dramatique de Patricia, personne n'est cependant plus sûr de rien. « Y a-t-il eu un problème de compréhension entre eux ? Espérait-il plus que de l'amitié ? » De source proche de l'enquête, la dispute fatale pourrait effectivement découler d'un différend au sujet de la petite amie de Christophe. Mais les explications restent pour l'instant très floues.
Incompréhension totale et surtout sentiment d'injustice. Face à cela, les amis et les proches ne cessent de se répéter « Pourquoi ? Et pourquoi Patricia ? Elle ne méritait pas ça! » Car de l'avis de tous, la jeune femme incarnait une générosité et une gentillesse rares.

http://www.martinique.franceantilles.fr/actualite/faitsdivers/un-meurtre-soudain-sans-mobile-apparent-27-02-2010-63178.php#



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