vendredi 28 janvier 2011

Suivez en direct le procès Bissonnet

Les débats, interrompus hier - la salle d'audience était occupée par un autre procès - reprennent ce matin. L'association IVI (invitation à la vie), assimilée à une secte par ses détracteurs, va être décortiquée : le vicomte d'Harcourt y était adhérent. Tout comme plusieurs témoins de l'affaire. IVI a-t-elle joué un rôle ?
Dans l'après-midi, le président devrait interroger une nouvelle fois les trois accusés sur l'assassinat de Bernadette Bissonnet. Les trois protagonistes vont-ils maintenir leurs versions ? Et Jean-Michel Bissonnet va-t-il toujours accuser son vieil ami Amaury d'Harcourt comme il l'a fait mardi et mercredi ?


9 h 14 - reprise des débats.
Le président
prend la parole pour annoncer le planning de la journée et de la semaine prochaine où seront examinées les personnalités des trois accusés.


9 h 18 - Le président d'IVI à la barre.
Le premier témoin de la journée : Daniel Chauvin, PDG d'une société basée aux Angles (Gard) mais surtout président de l'association IVI (invitation à la vie), dont faisait parti le vicomte Amaury d'Harcourt.
"Je n'ai pas d'avis sur l'affaire, si ce n'est que c'est sordide et je regrette d'être impliqué indirectement. Je suis président d'IVI depuis onze ans et je connais monsieur d'Harcourt".


9 h 29 - "Les gens sont libres chez nous"
Le président Mocaer interroge le président : "votre association a été assimilée à une secte ?"
"Ben oui, par la liste de l'assemblée nationale de 1995, sans faire d'enquête, une liste a été établie par les renseignements généraux des associations considérées comme sectaires. Je ne considère pas IVI comme sectaire, chez nous les gens sont libres, pas contraints à rester ou à payer des choses. Y'a pas de secret chez nous".


9 h 43 - "On ne prône que l'amour du prochain"
Daniel Chauvin détaille le rôle de son association. "On ne prône que l'amour du prochain. Nous sommes une association à but non lucratif créée en 1983, nous avons un millier d'adhérents et 17 centres en France. Nous sommes présents dans une quarantaine de pays. Notre principe c'est l'harmonisation : une gestuelle, un léger touché, un massage sur la personne qui est allongée sur le dos, habillé, pour se détendre, relâcher le stress, pour rétablir une harmonie, pour redonner de la confiance et de l'espérance. Mais on ne se substitue pas aux médecins. Notre inspiration est aussi christique et chrétienne, on fait aussi partie d'un groupe de prière".
Me Chalié, l'avocate des fils Bissonnet intervient : "pourquoi vous-a-t-on qualifié de secte ?"
"On nous a qualifié de secte guérisseuse dangereuse, les gens estimaient que ça pouvait déraper mais ce n'est pas le cas. C'est pour ça que des médecins de notre association ont été poursuivis en justice, mais ils ont gagné tous leurs procès".


9 h 51 - "Amaury s'occupait de la maison en Australie, Nouvelle-Zélande"
Le président d'IVI s'exprime maintenant sur le vicomte.
"En 2008, il n'avait pas de responsabilité. Avant, il était responsable de maison, c'est-à-dire qu'il va visiter nos maisons dans le monde, où nous sommes présents. Amaury voyageait en Australie, Nouvelle-Zélande, Papouasie, dans ces pays là. Il n'a jamais été un donateur à ma connaissance" détaille Daniel Chauvin.


9 h 58 - La question des finances.
La cour s'intéresse aux finances d'IVI : un des scénarios un temps évoqué par la défense de JM Bissonnet évoquait la volonté de d'Harcourt de vouloir faire des dons importants à l'association par le biais de l'assassinat de Bernadette Bissonnet.
"On était en léger déficit en 2009, légèrement bénéficiaire en 2007, 2008, vous savez on gère ça comme un club sportif, c'est de la trésorerie. On a un budget de 600 000 €, composés de cotisation des adhérents qui payent 495 € par an, de dons pour environ 100000 €, on vend aussi des livres et des cassettes".


10 h 09 - "Ni escroquerie, ni captation d'héritage" dit le spécialiste des sectes.
Georges Fenech, président national de la Milivud, chargée de lutter contre les sectes, est maintenant appelé à la barre. Il est cité par l'accusation et décrypte IVI.
"Il n'y voit pas des problèmes financiers. 'Nous n'avons jamais eu à examiner de problème de captation d'héritage ou d'escroquerie. Il y a des flux financiers, mais pas d'exigence financières exorbitantes, à IVI, il ne semble pas que le moteur soit l'argent. Ce sont plutôt des gens convaincus du message divin".


10 h 20 - "Mais IVI fait l'objet d'une vigilance particulière sur les soins"
Le spécialiste du phénomène des dérives sectaires prévient pourtant la cour : "la créatrice d'IVI, a écrit un livre que l'on ne trouve plus, et qui expliquait que des souffrances pouvaient être soulagées par imposition des mains et vibrations, pour soulager et guérir. Ils ont changé d'attitude et disent qu'ils n'excluent pas l'intervention des médecin. Mais IVI fait l'objet d'une vigilance particulière parce que ces pratiques peuvent conduire à une rupture du soin traditionnel et ça, nous le surveillons. Nous avons eu des cas de rupture familiale, il y avait eu des poursuites contre des parents dont l'enfant malade était décédé, mais ils ont été relaxés".


10 h 30 - "Destruction des cellules cancéreuses par imposition des mains"
Jean-Pierre Jougla, autre spécialiste des sectes au sein de l'ADFI locale, prend la parole. Son discours est beaucoup plus tranché que son prédécesseur sur IVI : cette association est dangereuse.
"Dans le cadre des soins appelés harmonisation, se répète, dans plusieurs cas, des décès que j'ai eu à connaître. On y parle de destruction des cellules cancéreuses par imposition des mains. Ils ont accompagné les gens jusqu'à la mort en croyant faire procéder à un acte de guérison".


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