mercredi 16 février 2011

Affaire "des valises":"il n'y a plus de logique quand on a tué" dit l'accusé

"Il n'y a plus de logique quand on a tué": Alain Faury-Santerre, qui a reconnu avoir découpé sa compagne qu'il venait d'étrangler avant de cacher son corps dans des valises, n'a pu expliquer son geste devant la cour d'assises de Loire-Atlantique qui le juge depuis lundi.
Calmement, poliment, cet homme de 52 ans répond aux questions et raconte comment, en juin 2008, il a étranglé sa compagne de 60 ans et découpé son corps pour le faire disparaître
On s'est disputé à propos de sa fille. Après, elle est partie à insulter tout le monde dans tous les sens. Elle m'a donné des coups (...) J'ai dû être violent, c'est allé tellement vite", raconte l'accusé.
Sa compagne, Françoise Gallen, succombe à une strangulation. "A ce moment-là, vous auriez pu appeler la police", interroge le président de la cour.
"Je sais bien l'horreur de ce que j'ai fait. Mais vous dire pourquoi j'ai agi comme ça après, j'en suis incapable. Il n'y a plus de logique quand on a tué", répond l'accusé, décrit comme un garçon "calme, doux, affectueux" lors de la première journée de son procès, lundi.
Après avoir étranglé Françoise Gallen, Alain Faury Santerre avait acheté une scie et une grande valise, dont il a négocié le prix. Au petit matin du 9 juin 2008, sur le sol de la chambre, il avait découpé le corps de sa compagne, rencontrée dans un supermarché six mois plus tôt. "Cela s'est fait sans effort", avait-il expliqué aux enquêteurs.
Une valise noire contenant un corps de femme, décapité et sans les jambes, avait été découverte le 10 juin 2008 sur les bords de la Sèvre, à Vertou (Loire-Atlantique), une dizaine de kilomètres au sud-est de Nantes.
Puis, le 13 juin 2008 une autre valise, verte celle-là, était trouvée en bordure de l'Erdre, à Nantes. La tête et les jambes qui manquaient lors de la première découverte macabre s'y trouvaient.
"A la lecture des faits, je m'attendais à trouver quelqu'un de psychotique", a dit à la barre un expert psychiatre. "Or, nous avons réussi à échanger sur les faits avec une certaine bonhomie", s'est-il étonné.
Le procès est prévu jusqu'à vendredi. Une demande de renvoi, exprimée lundi par la défense qui a dit craindre un parasitage par l'affaire Laetitia, a été jugée inopportune par le président
http://www.leparisien.fr/nantes-44000/affaire-des-valises-il-n-y-a-plus-de-logique-quand-on-a-tue-dit-l-accuse-15-02-2011-1317877.php

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