jeudi 17 février 2011

Nantes: la prison à perpétuité requise contre l'homme aux "valises macabres"

L'avocat général a requis la réclusion criminelle à perpétuité avec période de sûreté de 22 ans jeudi à l'encontre d'Alain Faury Santerre, qui a reconnu avoir tué et découpé sa compagne, en juin 2008, avant de la jeter avec deux valises dans des rivières nantaises.
L'avocat général Jean-Bastien Risson a demandé qu'il soit jugé coupable "d'assassinat" et d'"atteinte à l'intégrité d'un cadavre".
Tout au long des débats entamés lundi, la question de la préméditation est restée au coeur des interrogations.
Dès sa garde à vue, Alain Faury Santerre a reconnu avoir tué sa compagne Françoise Gallen, 60 ans, mais a affirmé que cela s'était passé lors d'une dispute, et qu'il ne voulait pas la tuer. Il n'est pas revenu sur cette affirmation au cours du procès même s'il a reconnu, confronté aux témoignages, certaines approximations.
L'affaire avait créé une forte émotion à Nantes au moment des découvertes.
Le 10 juin 2008, un homme découvre une valise noire échouée sur les bords de la Sèvre, à Vertou (Loire-Atlantique), une dizaine de kilomètres au sud-est de Nantes. La valise contient un corps de femme, décapité et sans les jambes.
Puis, le 13 juin 2008 un couple découvre une autre valise, verte celle-là, en bordure de l'Erdre, à Nantes-même. La tête et les jambes qui manquaient lors de la première découverte macabre s'y trouvent.
Lors de l'enquête, plusieurs personnes témoignent après avoir vu un homme à la description identique près des lieux où les valises ont été découvertes. Puis les enquêteurs retrouvent, grâce aux caméras de surveillance, l'acheteur de l'une des deux valises, qui était neuve, peu de temps avant.
Dès le 17 juin 2008, un homme né en 1959, concubin de la victime, est interpellé.
Dans les jours précédant son interpellation, Alain Faury Santerre aura parfaitement donné le change: il participe à un concours de pétanque le 7 juin, s'envoie des sms avec le portable de la défunte plusieurs fois, et y répond, reçoit "jovial", le 10 juin, des experts chargés de métrer l'appartement en vente de la victime, qui ne remarquent rien.
http://www.leparisien.fr/nantes-44000/nantes-la-prison-a-perpetuite-requise-contre-l-homme-aux-valises-macabres-17-02-2011-1319923.php

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