mardi 29 mars 2011

Le meurtrier présumé de Prescillia, 13 ans, devant les assises

Le drame a eu lieu au terme d'une journée de désoeuvrement. Son épilogue se déroule devant la cour d'assises de Maine-et-Loire. A partir de mardi, Samuel Malécot, un jeune de 24 ans est jugé pour le meurtre de Prescillia Delaveau, 13 ans, en 2008. Il devra répondre durant quatre jours de meurtre sur mineur de 15 ans, accompagné ou suivi de viols
Cette journée de désoeuvrement se passe dans un quartier de Montsoreau, un joli petit bourg historique aux confins du Maine-et-Loire et de l'Indre-et-Loire. Ce jeudi 23 octobre, Prescillia Delaveau sèche les cours au collège, profitant de l'absence programmée de ses parents le soir même. Elle passe l'après-midi entre ses copines du quartier et sa maison. Chez elle, l'un de ses frères passe le temps avec l'un de ses copains, Samuel Malécot. Au programme : jeux vidéos et bières. Dans la soirée, d'autres amis les rejoignent. Prescillia est vue pour la dernière fois par deux de ses amies sur le pas de sa porte. Il est 22 heures.
"Des faits dramatiquement simples"
La suite, Samuel Malécot la racontera lors d'une audition. Il dit ainsi rencontré Prescillia une demi-heure plus tard devant chez elle. Lui se rendait chez un ami après une dispute avec sa mère. Elle l'aurait "invité à prendre un verre", dit-il. Mais sa version est infirmée précisément par son ami. Si l'instruction ne permet pas d'établir clairement le déroulé de la soirée, le meurtrier présumé avoue avoir abusé sous la contrainte de Prescillia. Il l'étrangle de peur "qu'elle ne révèle tout à ses frères et à sa famille".

Le corps de l'adolescente est découvert trois jours après sa disparition dans un moulin près de son domicile. Entendu en qualité de témoin durant les recherches, Samuel Malécot est confondu par son ADN. Il avoue les faits. Sans emploi et sans formation, le garçon vivait seul avec sa mère dans une maison à proximité immédiate de la famille Delaveau. Il avait été condamné à deux reprises pour un vol et une tentative de vol commis quelques mois avant le meurtre, seuls faits inscrits jusqu'alors à son casier judiciaire. La semaine dernière, il a été hospitalisé brièvement après avoir avalé des médicaments dans sa cellule de la maison d'arrêt d'Angers.

"Nous voulons comprendre pourquoi ce crime a été commis. Et pourquoi sur Prescillia ? Pourquoi ce jour-là ?", témoigne Yannick Delaveau, son père. "Les faits paraissent malheureusement dramatiquement simples", selon Me Pascal Rouiller, l'avocat de la famille. "Ce qui reste une énigme, c'est le passage à l'acte, comment on peut à ce point ne penser qu'à soi, au prix de la vie des autres?", demande-t-il.
http://lci.tf1.fr/france/justice/2011-03/le-meurtrier-presume-de-prescillia-13-ans-devant-les-assises-6331674.html

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